Certes, les chanteuses à voix ne sont plus vraiment à la mode dans l'industrie musicale actuelle, mais force est de constater que des années 1980 au début des années 2000, elles avaient la cote. À l'époque, elles s'appelaient Barbra Streisand, Whitney Houston, Mariah Carey - qui a sorti une autobiographie dans laquelle elle multiplie confidences et coups de griffes - ou encore Céline Dion. Sur le marché américain, il y aurait pu y avoir Lara Fabian, mais la Belgo-Canadienne n'a pas réussi à y percer et elle a son petit avis sur la question...
Dans un documentaire inédit qui lui est consacré au Québec - terre où elle a posé ses valises depuis quelques années avec son mari Gabriel et sa fille Lou -, Lara Fabian se livre comme jamais. L'occasion pour la chanteuse de 50 ans de faire des confidences, comme sur la perte de son bébé en 2017. Mais dans ce document diffusé sur Club illico, il est aussi question de musique. Et, sur l'échec de sa carrière aux États-Unis, on découvre que l'explication serait à chercher du côté de... Céline Dion. "En lisant entre les lignes, on comprend qu'en coulisses, le clan Céline Dion, qui était également sous contrat avec Sony Music, n'est pas resté tranquille dans son coin. Pour protéger ses acquis et éviter qu'une autre chanteuse à voix s'attaque au même marché, l'équipe de Céline Dion a joué dur, très dur", relatent nos confrères du Journal de Montréal.
Lara Fabian, qui a enchaîné les tubes de Je t'aime à Immortelle en passant par Tout ou Humana, "a été parachutée vers une autre maison de disques, entourée d'inconnus qui voulaient la transformer en diva pseudo dance". Un pari raté puisque sa carrière américaine n'a jamais décollé. La chanteuse a toutefois sorti quatre disques en anglais : Lara Fabian (en 1999), A Wonderful Life (en 2004), Every Woman in Me (en 2009) et Camouflage (en 2017).
Ce n'est pas la première fois que ce changement de maison de disques est évoqué pour justifier l'échec de la carrière américaine de Lara Fabian,. La chanteuse assure toutefois ne pas avoir de regrets, car "c'est les règles du jeu". En 2015, interrogée par Radio-Canada, elle déclarait : "Je sais les raisons techniques (...) qui ont fait qu'à un moment donné, j'ai été redirigée vers l'Europe, beaucoup plus. C'est dû à un problème de concordance de maison de disques. (...) On a changé de maison, en fait. Tout simplement, je suis passée d'un label à un autre. Un label qui m'avait signée a été obligé de me transférer à un autre label et, dans l'autre label, on n'avait juste pas signé, simplement. Et à partir de là, il n'y avait de plus cohérence."