Actuellement au Festival du film francophone d'Angoulême pour y présenter son court métrage Thomas (sa première réalisation), Laura Smet a trouvé sa voie dans la mise en scène. Pourtant, en 2002, alors qu'elle participait aux ateliers Émergence qui aident de jeunes réalisateurs à mener à bien leur projet, c'était en tant qu'actrice que Xavier Giannoli lui faisait confiance et lui offrait le rôle principal de son prochain long métrage, Les Corps impatients.
Un tournage dont se souvient très bien Laura... "Je découvrais un nouveau monde", raconte la jeune femme, qui se souvient d'un "immense bonheur" et d'une "bulle ultraprotectrice". Et puis accessoirement, il y avait Lui. Cet homme avec qui elle devait partager des scènes d'amour face caméra. Ses seuls moments de trac. "D'autant plus que j'étais amoureuse de Nicolas Duvauchelle, qui ne me calculait pas une seconde", se remémore-t-elle avec humour, avant de rajouter : "Et que je n'arrivais absolument pas à faire la différence entre la fiction et la réalité."
In love de son partenaire de jeu, Laura Smet n'en obtiendra rien. Mais cela n'influencera pas le tournage qu'elle a vécu. C'est l'après qui a été plus dur, et pas à cause de Nicolas Duvauchelle. "J'ai eu l'impression de ne plus être qu'un bout de viande qu'on exposait", déplore-t-elle, faisant référence à la promotion qui a suivi. "Quand Xavier m'a choisie, il ne savait pas qui j'étais. Et, soudain, je me suis sentie utilisée pour mon nom. L'inverse de toute cette aventure. Ça m'a blessée", assure-t-elle.
Sa performance dans Les Corps impatients lui vaudra tout de fois de lancer sa carrière au cinéma, avec le prix Romy-Schneider et une nomination au César du meilleur espoir féminin en 2004.