On peut être l'un des plus grands violonistes de son époque, se produire et être acclamé sur les scènes du monde entier tout en s'extasiant avec des plaisirs simples comme celui de faire son marché le dimanche matin. Et quand Renaud Capuçon est chez lui à Paris, c'est du côté du très chic 16e arrondissement qu'il va faire ses emplettes et plus précisément au marché de Passy. Le journal du dimanche a pu l'accompagner dans cette activité simple mais que le musicien d'excellence de 46 ans apprécie. Et au marché, le mari de Laurence Ferrari peut y passer beaucoup de temps !
"Je peux passer un quart d'heure à choisir des légumes ou un kilo d'oranges. Toutes les choses qui paraissent naturelles à la plupart des gens ne le sont pas pour moi : se rendre au marché ou faire les courses pour acheter un kilo de farine, c'est super original", confie celui qui vibre pour la musique depuis sa plus tendre enfance, comme son petit frère Gautier Capuçon, violoncelliste de renom. Le mari de Laurence Ferrari a une vie si remplie que pouvoir s'accorder du temps pour remplir son frigo est exceptionnel. "Ce n'est pas que je souhaite me distinguer de mes congénères, mais ma vie est ainsi faite", observe le violoniste.
Certains de ses dimanches, Renaud Capuçon arrive à les passer avec Laurence Ferrari - elle aussi très occupée en tant que journaliste pour Europe 1, CNews et Paris Match qu'elle a rejoint il y a quelques mois en tant que rédactrice en chef du service politique- et leur fils Elliott né il y a douze ans. Il arrive aussi parfois que les deux grands enfants de l'ex-épouse de Thomas Hugues se joignent à eux - Baptiste né en avril 1993 et Laëtitia née en mai 1995 - "autour d'un gigot d'agneau, après un pâté en croûte".
Malgré son jeune âge, Elliott comprend les absences répétées et parfois longues de son papa. Renaud Capuçon évoque son garçon déjà très mature pour le JDD. "Ce que je trouve extraordinaire dans cette vie qui n'est jamais la même, c'est qu'elle donne à chaque instant un caractère exceptionnel. Bien sûr il y a des inconvénients : on se manque et c'est frustrant", avoue Gautier Capuçon avant d'évoquer plus précisément Elliott qui baigne depuis tout petit dans la musique et joue du piano et du violon. "Mon fils a été habitué à me dire : 'Salut papa, tu reviens quand ? Dans trois jours ? Alors, à dans trois jours.' Mais la balance penche toujours du côté du bonheur que l'on a tous à se retrouver", conclut le musicien. Une famille atypique mais avec son équilibre donc.