Laurent Jalabert fait son grand retour dans les médias. Contraint de ranger son micro après des accusations de dopage sur le Tour de France 1998, l'ancien chouchou du cyclisme tricolore retrouve son poste de consultant sur France Télévisions et RTL. Et l'ex-coureur ne cache pas sa joie après une année 2013 noire qui l'a également vu faire une grave chute à vélo...
"Ca a été très difficile"
C'est justement sur la station de la rue Bayard que Laurent Jalabert a annoncé la nouvelle. L'ancien sprinteur puis grimpeur s'est dit ''impatient" de retrouver son poste de consultant à l'occasion du Paris-Nice qui se déroule ce dimanche 9 mars après un éloignement du cyclisme des plus dur à vivre. "Ça m'a beaucoup manqué [...] Faire l'impasse une année sur ce milieu, ça a été très difficile. Vous savez, le Tour de France, c'est le mois de juillet. Et mon plus vieux souvenir de vacances du mois de juillet, il remonte à avant ma carrière professionnelle, c'est à dire avant 1989. Je ne suis jamais parti en vacances après au mois de juillet. Donc ça a été une année particulière", a-t-il raconté au micro d'Yves Calvi.
Un manque d'autant plus fort que Jaja a aussi été privé de vélo après un terrible accident où il fut percuté par une voiture. "J'ai eu un grave accident l'année passée et sur le coup, sur mon lit d'hôpital, je me disais c'est fini, le vélo, je vais le mettre entre parenthèse, c'est trop dangereux, je maîtrise ce que je fais mais on n'est pas seul sur la route' [...] Mais l'envie est revenue toute seule. C'est comme ça, c'est dans mes gênes", ajoute l'ex-coureur.
Des soupçons de dopage mais pas d'aveux
Une série noire pour Laurent Jalabert qui, quelques jours plus tard, va se retrouver dans la tourmente. Le nom de l'ex de la ONCE aurait en effet figuré sur la liste des coureurs convaincus de dopage à l'EPO en 1998 et mise à jour par la commission d'enquête sénatoriale en 2013, comme le révèle L'Equipe, quelques jours avant le début du Tour. Mais loin de prendre la route de Lance Armstrong, Jan Ullrich ou Jacky Durand - aujourd'hui consultant comme lui sur Eurosport - ayant avoué leur tricherie, Jaja n'a pas d'aveux à faire et reste sur ses positions : il n'a jamais pas été contrôlé positif.
Laurent Jalabert persiste et signe. "Il y a des accusations. Mais vous savez, ça a été un procès médiatique. Il n'y a pas d'affaire Jalabert, il n'y en a jamais eu. On m'a accusé avant même que j'ai connaissance de ce qui se passe, et avant même d'avoir pu me défendre. Le mal est fait, c'est fini, les soupçons seront toujours là quoi qu'il arrive. Et aujourd'hui, après avoir tenté de me défendre, je n'ai pas réussi à obtenir la moindre preuve de ce qui a été dit", raconte-t-il sur RTL, rappelant qu'aucune poursuite officielle n'a été lancée contre lui.
"Il est en train de mentir"
Problème, Lance Armstrong non plus n'a jamais été pris la main de le sac pendant sa carrière, et notamment en 1998, quand l'EPO n'était pas détectable. Et pourtant, on connaît la suite... Pour l'Américain, son ex-collègue de peloton est donc tout simplement en train de cacher la vérité. "Avec tout le respect que je lui dois, il est en train de mentir", a expliqué le septuple vainqueur du Tour, aujourd'hui déchu.
Toujours est-il que Laurent Jalabert veut désormais se concentrer sur son retour médiatique. Et retrouver son Tour de France tant adoré dès juillet prochain au micro de RTL et France Télévisions. Même si cette fois, les soupçons ne pèseront plus seulement sur les coureurs en lice mais aussi sur le consultant qu'il est...