Lance Armstrong avait ouvert la boite de Pandore... Depuis, les révélations sur le dopage dans le cyclisme se succèdent et les grands noms de la petite reine tombent les uns après les autres. Après Jan Ullrich, vainqueur en 1997, c'est Laurent Jalabert qui est pointé du doigt et accusé de s'être dopé sur le Tour 1998.
L'affaire est révélée par le site internet de L'Equipe, citant la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage en France. Cette dernière a révélé des PV qui permettent de mettre un nom sur des tests rétroactifs effectués de manière anonyme en 2004 sur des échantillons d'urine prélevés en 1998.
Résultat, Laurent Jalabert, victime d'un terrible accident il y a quelques mois à Montauban lorsqu'une voiture l'avait percuté de plein fouet, est positif à l'EPO. A l'époque, le coureur tricolore qui comptait parmi les meilleurs coureurs au monde évoluait sous les couleurs de la formation espagnole ONCE de Manolo Saiz, cité lors du procès du docteur Fuentes, mais innocenté au final.
En 1998, les tests ne permettaient pas de détecter la présence d'EPO dans le corps humain. C'est pourquoi en 2004, de nouveaux tests ont été réalisés avec les résultats que l'on connait désormais, à savoir que cette substance était présente dans tous les échantillons d'urine prélevés à l'époque.
Le Tour 98 avait été marqué par l'affaire Festina et les aveux de Richard Virenque, et avait été remporté par Marco Pantani, qui sera à son tour convaincu de dopage l'année suivante sur le Tour d'Italie, puis une fois de plus en 2001 toujours sur le Tour d'Italie, avant de décéder en 2004 d'une overdose de cocaïne selon la thèse officielle.
Une affaire qui entache une nouvelle fois le monde du cyclisme, quelques jours avant le départ du centième Tour de France.