À 40 ans, celui qui incarne l'attachant Thomas Marci dans la série phénomène Plus belle la vie réalise un rêve d'enfant : les 9 et 10 janvier, Laurent Kérusoré chantera à l'Olympia en première partie de Thomas Boissy et de Charles Dumont. À cette occasion, l'acteur accorde une grande interview au magazine Gala, dans laquelle il revient sur son parcours étonnant et son désir d'adoption.
Laurent Kerusoré a récemment témoigné dans un formidable reportage de France 2 intitulé Homos, la haine, dans le cadre de son émission Infrarouge. L'acteur y racontait la récente agression homophobe dont il a été victime. Une de plus. "J'ai été le premier homo à la télé à 20h10. (...) J'ai quand même été agressé treize fois à Marseille... Je voulais montrer qu'on pouvait être homo et épanoui. Aider les jeunes qui se posent des questions." Laurent Kerusoré trouve un peu ridicule l'importance qu'a pu prendre son coming-out dans la presse. Il trouve risible les réticences du métier : "C'est quand même ringard tous ces gens qui craignent de perdre leur 'clientèle' avec un artiste homo. (...) Le public sait pertinemment la vérité et il s'en fout." Et l'acteur de se féliciter que son personnage dans PBLV permette de faire avancer les mentalités "au fin fond des villages".
Le sujet qui touche vraiment à coeur Laurent Kerusoré, c'est l'adoption. Lui-même a été adopté à l'âge de 9 mois. Plus tard, il a découvert l'histoire de son abandon et de sa mère biologique. Il est le fruit d'un viol. Depuis plusieurs années, il souhaite venir en aide à son tour aux enfants de la Ddass. "Je veux tendre la main de la même façon à un enfant d'ici. Je milite pour qu'on facilite l'adoption. J'ai même demandé à parrainer des gamins de la Ddass, on m'a ri au nez. Pourtant, je gagne ma vie, j'ai les moyens d'emmener un gamin à l'école et en vacances." L'acteur veut transmettre ce que ses parents adoptifs lui ont transmis. "Une éducation, un nom de famille aussi." De fait, il n'est pas pour le recours à la gestation pour autrui, la fameuse GPA qui fait tant débat : "Pourquoi s'entêter à faire un enfant, quand il y en a tant à adopter ? Comment lui raconter sa conception ?" Laurent Kerusoré y croit pour cette nouvelle année : "Je sais que ça ira mieux quand j'aurai un enfant, une responsabilité, un amour à moi. Je sens que 2015 sera une belle année." Une année qui commence en musique sur la scène de l'Olympia et se poursuivra, évidemment, du côté du Mistral...
Gala, en kiosques le 31 décembre.