Voilà de nombreuses années que L'Amour est dans le pré fait les belles heures de M6, permettant ainsi à des agriculteurs de trouver leur âme soeur. Plutôt discrets, il est plutôt rare que ces derniers défrayent la chronique. Mais à ce jour, Laurent Levacher, ex-candidat qui a participé à l'édition de 2019, est au coeur d'un terrible scandale... Et pas des moindres. Ce vendredi 8 septembre 2023, l'exploitant devra se confronter à la 4e chambre correctionnelle de Rouen pour répondre de ses actes. L'ex-protégé de Karine Le Marchand va comparaître pour "abandon volontaire" de ses bovins installés dans sa ferme située à Vatteville-la-Rue.
Pour rappel, le 10 mars dernier, les services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), escortées par les forces de l'ordre, ont orchestré le retrait de ses animaux après de multiples contrôles au sein de son exploitation. Sur place, les enquêteurs avaient alors relevé "un grand nombre de manquements sérieux aux règles de la protection animale", suite à "de précédents contrôles, avertissements et mises en demeure se sont succédé depuis le début de l'année 2020 quant à l'état sanitaire du cheptel, sans amélioration".
En pleine tourmente, Laurent Levacher avait tenté de défendre sa cause sur le plateau de Touche pas à mon poste ! sur C8 peu de temps avant son arrestation. Au plus mal, le principal concerné avait pointé du doigt les multiples difficultés de son métier. Toutefois, il semblait ignorer que l'ensemble de son troupeau pouvait lui être retiré. La Fondation Brigitte Bardot, qui a suivi de près cette affaire, a envoyé quelques-uns de ses membres pour constater les faits aux côtés de la police. Certains d'entre eux ont d'ailleurs fait part de leur désarroi auprès des équipes duParisien.
L'un d'eux a d'ailleurs dû être euthanasié
"Faute d'avoir suffisamment d'eau ou de nourriture, les animaux divaguaient dans les rues pour aller en trouver ailleurs. Des carcasses abandonnées ont été trouvées dans les champs et certains animaux étaient très maigres, dans un état sanitaire déplorable", a affirmé Christophe Marie, le directeur adjoint de l'association. Et de souligner le coeur lourd : "L'un d'eux a d'ailleurs dû être euthanasié."
Pour quelques proches de Laurent Levacher, ce dernier, aimant plus que tout ses animaux, n'aurait pas réussi à faire face quant à sa charge de travail. Son avocat Me Degoutte, de son côté, assure que "ce n'était pas la ferme de l'horreur que certains veulent décrire et qu'il a toujours été présent auprès de ses bêtes". Affaire à suivre.