Le brillant cinéaste français Jacques Doillon, 66 ans, ex-mari de Noëlle Boisson avec qui il a eu Lola Doillon et ex-mari de Jane Birkin avec qui il a eu Lou Doillon, affiche une très belle carrière où se côtoient notamment L'An 01, Un sac de billes, La femme qui pleure, La pirate, La vie de famille, La puritaine, Le petit criminel, Amoureuse, Le jeune Werther, Ponette ou Raja.
A l'occasion de la sortie de son dernier film - Le mariage à trois (voir la bande-annonce ci-dessus), avec Pascal Greggory, Julie Depardieu et Louis Garrel, en salles aujourd'hui -, l'artiste a accordé une interview à Paris Match, en kiosques demain, dans laquelle il nous dévoile les difficultés qu'il a tourné aujourd'hui : "Vu de loin, le cinéma est un truc fascinant. Mais de près, c'est quand même très emmerdant de chercher des sous, d'attendre que les comédiens veuillent bien travailler avec vous, de faire les repérages, sans parler de la sortie du film, puis de la promotion."
Le réalisateur porte même un regard un peu désabusé sur le cinéma d'auteur qu'il a embrassé dès les années 60 : "Il n'y a pratiquement plus de salles d'art et d'essai. A la télé, c'est divertissement pour tout le monde à 21 heures, et tondeuse pour tous le dimanche après-midi. Dans les années 70, je pouvais faire 1000 000 entrées dans une seule salle à Paris. C'est impensable maintenant." Voire nostalgique : "Il y a dix ou vingt ans, je m'en sortais financièrement. J'ai dormi dans des palaces dans le monde entier, j'ai conduit des grosses bagnoles. Aujourd'hui, je gagne comme un cadre même pas supérieur. Mais la question n'est pas là. Je ne pense pas que je finirais dans la rue. Si seulement j'avais l'assurance de tourner un film par an, je veux bien revenir à la situation de mes débuts."
Le mariage à trois, de Jacques Doillon, actuellement en salles.
Et pour découvrir l'interview de Jacques Doillon en intégralité dans Paris Match, rendez-vous dès demain en kiosques.