Si la duchesse Catherine de Cambridge et la princesse Charlene de Monaco étaient attendues au tournant, après leur entrée dans la famille royale britannique et la famille princière monégasque, concernant leurs engagements officiels (Kate s'est vu attribuer en janvier 2012 quatre patronages, et Charlene a présenté en décembre sa fondation), le prince Daniel de Suède aussi a connu cette situation.
Très vite dans le bain, après son mariage grandiose avec la princesse héritière Victoria de Suède le 19 juin 2010, et absolument irréprochable dans toutes les activités officielles qu'il a eu à mener depuis, en solo ou avec des membres de la famille royale, le prince Daniel vient de lancer sa première initiative personnelle.
Bel exemple d'esprit d'entreprise et de réussite, lui qui fonda une chaîne de salles de sport à Stockholm (Balance Training, par le biais de laquelle il rencontra la princesse, et dont il abandonna la présidence à leur mariage), l'ancien roturier devenu businessman puis prince a entamé 2013 en mettant sur pied le Prince Daniel Fellowship, un programme de bourses destinées à encourager la prise d'initiative et l'esprit d'entreprise chez les jeunes. Avec, comme finalité, l'enjeu de promouvoir l'entrepreneuriat comme une véritable option de carrière et d'apporter une aide et une expertise aux jeunes créateurs d'entreprise.
Le programme de mentorat du prince Daniel a été créé en partenariat avec l'Académie des sciences de l'ingénierie (IVA) et s'appuie sur un vivier d'entreprises de taille moyenne revendiquant un résultat d'exploitation positif de 5 millions de couronnes (575 000 euros) minimum.
Pour inaugurer son projet, le prince Daniel se déplaçait le 15 janvier à Vasteras, au lycée Carlforsska, exposant avec énergie son désir d'amener plus de gens à passer à l'acte : "Beaucoup de gens veulent bien et sont capables d'imaginer une vie d'entrepreneur, mais il y en a trop peu qui franchissent le pas", a-t-il constaté devant un public composé d'étudiants mais aussi de responsables de grandes entreprises, tels le PDG d'Ericsson Hans Vestberg, le fondateur de Skype Niklas Zennström, ou encore le directeur de Spotify Martin Lorentzon. Des modèles prêts à partager leur expérience au sein du Prince Daniel Fellowship pour susciter des vocations.
Dans une interview accordée à l'occasion du lancement du programme, le prince Daniel, père de la petite princesse Estelle qui fêtera le mois prochain son premier anniversaire, a estimé "qu'aider les jeunes à réaliser leur potentiel, c'est se soucier de l'avenir de la Suède" : "quand les idées ont du succès, des emplois et bien d'autres effets positifs se créent (...) Un bon entrepreneur se rendra service à lui-même, mais affectera la vie de beaucoup de gens en leur permettant de s'épanouir (... ) Mais l'entrepreneurait comporte des risques."
Interrogé sur son rôle dans le projet et son expérience personnelle, il répond : "Mon rôle est d'être un catalyseur, et de rassembler toutes les personnes expérimentées dans un élan commun pour l'entrepreneuriat. Rencontrer et écouter des gens qui ont réussi est une source d'inspiration (...) Ce n'est pas un hasard si beaucoup de jeunes veulent devenir le nouveau Zlatan ! (...) Je n'avais moi-même que très peu de connaissances en matière de gestion d'entreprise quand j'ai commencé. Je ne sais pas ce qui serait advenu si je n'avais pas été bien entouré et encouragé (...) Diriger une entreprise est exigeant, mais il y a peu de choses aussi gratifiantes que de voir ses rêves prendre forme."