Actuellement à l'affiche de Spectre, le 24e James Bond où elle envoûte le héros et célèbre espion, Léa Seydoux aimante de nouveau les regards outre-Atlantique. C'est ainsi que nos confrères de Rolling Stone ont eu le plaisir d'avoir la belle Française de 30 ans en interview.
La star revient notamment, et tout en contraste, sur son enfance. "Enfant de", Léa a toujours clamé haut et fort qu'elle n'a pas eu une enfance aussi bourgeoise comme le public ou les médias ont pu la fantasmer. Loin de là, à en croire la belle blonde. "J'ai appris des rues", confie ainsi la comédienne au célèbre magazine américain. Ces rues, ce sont celles du riche quartier de Saint-Germain-des-Près, où ses parents habitent. "Je veux dire, pas comme Jay-Z", précise-t-elle.
J'avais des poux et j'étais mal habillée
On apprend notamment que la jeune Léa était livrée à elle-même, la faute à des parents qui lui ont laissé beaucoup de liberté, probablement parce que le temps leur manquait. "Je me suis toujours sentie comme une orpheline", lâche même l'interprète de Madeleine Swann dans Spectre, membre d'une fratrie de sept enfants - dont sa soeur Camille, qui deviendra sa styliste. "Je n'avais pas de structure", confie celle qui s'éduquera seule avec pour credo : "Être son propre patron." C'est comme cela que Léa Seydoux va se forger et débuter une carrière d'actrice, malgré l'avis plus que dubitatif de ses parents. "Quand j'ai dit que je voulais être actrice, mes parents étaient genre : 'Des conneries. Essaie si tu veux, mais ça ne marchera pas'", se souvient l'intéressée. Même face à ses copines d'enfance, Léa Seydoux souffre, se dit "mal habillée" et avec des "poux". Une Cosette en puissance. "Je demandais aux filles de venir chez moi jouer et elles étaient du genre : 'Non ma mère voudra pas, il n'y aura personne pour nous surveiller'", détaille-t-elle.
C'est donc envers et contre tous que Léa Seydoux se construira une carrière, d'abord dans le cinéma français avec des rôles toujours plus séduisants (Belle Epine, Les Adieux à la Reine, La vie d'Adèle...), puis à Hollywood, entre des apparitions chez Woody Allen (Minuit à Paris) et Quentin Tarantino (Inglourious Basterds), avant d'incarner la James Bond girl de Spectre. C'est justement grâce à son "instinct de vie" dit-elle, que Léa a pu aussi bien comprendre son personnage. "En étant acteur, vous jouez un rôle à chaque fois. Donc c'était fait pour moi parce que, dans un sens, je pouvais me cacher", conclut-elle.