Nolwenn Leroy est montée sur la scène de l'Arkéa Arena de Bordeaux en janvier dernier, pour sept représentations à guichets fermés afin de récolter des fonds pour Les Restos du Coeur, dans le cadre du 35e anniversaire des Enfoirés diffusé ce vendredi soir sur TF1. Pour nos confrères de Puremédias, la maman de Marin est revenue sur les difficultés actuelles de l'association imaginée par Coluche en 1985 et le manque d'action du gouvernement à ce sujet. "Quand on fait le bilan, quand on voit la situation dans laquelle sont les Restos, ce n'est pas réjouissant. C'est un anniversaire et en même temps un constat qui est difficile. Il est triste ce 35e anniversaire en vérité...", a-t-elle déclaré dans un premier temps.
Avant de revenir sur la déclaration en septembre dernier de Patrice Douret, président des Restos du coeur, qui annonçait que l'association pourrait mettre la clé sous la porte d'ici trois ans si rien n'était fait : "Tout le monde est tombé des nues. C'est de la colère qu'on ressent. Tous les Enfoirés sont en colère. On est tous des citoyens, on ne peut pas rester silencieux face à cette misère. Ce n'est pas quelque chose qui doit faire partie de notre quotidien. On a tous envie d'apporter notre pierre à l'édifice. Peut-être qu'à un moment donné, cette colère qui nous réunit tous, va faire bouger les choses. Il ne faut pas perdre espoir. Tous les engagements et les dons sont les bienvenus pour changer les choses mais on a besoin d'aide de plus haut à un moment donné."
Quant au manque d'aides, justement, elle explique à Puremédias : "En plus de mon engagement pour Les Enfoirés, je suis marraine de la fondation Abbé Pierre. Je fais le même constat chaque année. Des solutions il y en a mais on n'a pas de ministre du Logement en France par exemple (l'interview a été réalisée le 21 janvier 2024 après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, ndlr). En 2024, dans notre pays, des mamans dorment toujours dehors avec leurs enfants. On parle quand même de la septième puissance du monde. On sait qu'il y a des solutions mais on a du mal à les mettre en place durablement. On se dit que c'est trop lent, qu'il faudrait que la lutte contre la misère soit une priorité. Et ça ne l'est pas aujourd'hui. Clairement. C'est un sujet qui est secondaire et pour moi c'est intolérable."
Avant de conclure sur sa présence aux Enfoirés pour la 18e fois de suite : "On n'a pas le choix. On sait pertinemment qu'en attendant de trouver les solutions, il faut pallier l'urgence. C'est ce que font les Restos depuis tant d'années. Aujourd'hui plus que jamais car il y a de plus en plus de personnes accueillies, de plus en plus de gens dans le besoin. On s'en est rendu compte cette année avec l'appel de Patrice Douret. Qui aurait pu s'imaginer que l'association des Restos soit dans le rouge ? Maintenant il y a même des étudiants qui vont aux Restos du coeur... C'est dramatique." Le message est passé...