Liane Foly à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du 12e Festival de Luchon, le 3 février 2010.© Abaca
Le 12e Festival du film de créations télévisuelles de Luchon vient de s'ouvrir ! Du 3 au 7 février, les nombreux festivaliers de la petite ville des Pyrénées vont donc pouvoir vivre à l'heure de la petite lucarne et découvrir de nouveaux téléfilms et séries en exclusivité.
Présidé par le grand cinéaste Claude Chabrol (que l'on peut retrouver actuellement devant la caméra de Joann Sfar dans Gainsbourg Vie Héroïque), le jury est composé de Liane Foly (qui cartonne actuellement en salles dans La princesse et la Grenouille auquel elle prête sa voix), le comédien Smaïn (décidément de tous les jurys !), la comédienne Carole Richet, la directrice de casting Françoise Menidrey, le compositeur Bertrand Burgalat, et le réalisateur et scénariste Alain Tasma.
A l'occasion de la soirée d'ouverture qui s'est tenue hier, outre tous les membres qui jugeront seize téléfilms et plusieurs séries et miniséries (voir toute la sélection sur ce lien), nous avons pu croiser sur le tapis rouge de l'événement Gérard Rinaldi, Bruno Salomone, Tatiana Seguin, ou encore Serge Moati (directeur du festival).
Interrogé par l'hebdomadaire spécialisé Ecran Total, le président du jury Claude Chabrol est revenu à l'occasion d'un long entretien sur sa passion pour la télévision, le festival et ce qu'il en attend. Extraits.
"La télé m'a toujours beaucoup intéressé. J'ai tourné mes premières fictions grâce à un ami producteur, Philippe Baraduc. C'était l'époque de la télévision "intellectuelle", il m'avait proposé des adaptations de nouvelles d'Henry James. J'avais bien évidemment accepté."
"Au cinéma, à l'époque, je travaillais un peu à la commande. Ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui. Je fais ce que j'ai envie de faire, des films personnels. Mais les téléfilms ne me semblent pas négligeables, au contraire. Je trouve cela complémentaire. Par exemple, je ne ressens pas la nécessité de travailler sur le scénario à la télévision, c'est même un plaisir de prendre le scénario qu'on m'apporte, qui est la plupart du temps très bien foutu, et de le tourner tel qu'il est."
"Etrangement, je crois qu'il faut apprendre à regarder la télévision. C'est-à-dire ne pas être fasciné, mais au contraire se servir d'elle pour faire marcher son esprit critique, son intelligence... Pour ma part, j'ai établi une sorte de collaboration avec ma télé. C'est presque un jeu supplémentaire, moi qui adore les jeux."
"Je n'aime pas les grands festivals, je n'aime pas les jurys, et je n'aime pas les présidences de jury. Et pourtant, j'ai accepté. Un festival à Luchon, c'est marrant, sympathique. Et je ne voyais pas pourquoi je dirais non à Serge Moati. Sous ma présidence, au moins, aucun risque de dictature. Ma voix n'aura pas plus d'importance que celles des autres jurés."
Nous ne manquerons pas de revenir régulièrement sur cette 12e édition et notamment son palmarès et sa soirée de clôture qui auront lieu dimanche.
Adam Ikx
