Lionel Messi, accusé de fraude fiscale : Noël avant l'heure pour La Pulga...

S'il risque toujours vingt-deux mois de prison pour une affaire de fraude fiscale, Lionel Messi a vu une juge d'instruction abandonner les poursuites contre lui dans un autre volet judiciaire, concernant déjà une éventuelle fraude fiscale. La justice s'interrogeait sur des matchs de charité disputés par La Pulga et les revenus qu'il aurait pu en tirer.

"J'ordonne un non-lieu total et provisoire dans cette affaire concernant Lionel Messi et la Fondation Leo Messi", a indiqué une juge d'instruction de Barcelone, citée par l'AFP, estimant que les éléments rassemblés par l'enquête ne justifiaient pas de poursuivre l'action plus avant.

La justice espagnole reprochait au quadruple Ballon d'or de ne pas avoir déclaré certains revenus, personnels ou issus de sa fondation, après une série de matches caritatifs joués en Amérique, entre 2012 et 2013 - au Mexique, en Colombie, aux États-Unis et au Pérou. Ces rencontres, baptisées "Les Amis de Messi", étaient organisées par Guillermo Javier Marin, principal témoin dans l'affaire.

L'entrepreneur argentin avait ainsi monté sept matchs via son entreprise, Imagen Deportiva. Après son audition, la juge d'instruction espagnole a indiqué qu'il "n'existait aucun indice [de fraude fiscale] ni document comptable prouvant son existence ou légitimant la poursuite des investigations". Guillermo Javier Marin a fait valoir qu'il n'avait "jamais versé d'argent" au joueur du FC Barcelone, mais avait "compensé sa participation aux rencontres en offrant le séjour à celui-ci et à ses proches dans des hôtels ainsi que des billets d'avion en première classe", relève la magistrate dans son ordonnance de non-lieu.

Toutefois, le jeune papa n'en a pas terminé avec la justice et le fisc espagnol, puisqu'il risque jusqu'à vingt-deux mois de prison pour une affaire de fraude fiscale. Co-accusé, avec son père, Lionel Messi est soupçonné d'avoir dissimulé des revenus tirés des droits à l'image perçus entre 2007 et 2009 et de ne pas avoir réglé les 4,16 millions d'euros d'impôts liés. S'il a déjà versé 5 millions d'euros pour couvrir d'éventuels arriérés et que son père l'a dédouané, assumant l'entière responsabilité de la manoeuvre, l'Argentin ne pourra échapper à un procès.