Lionel Messi à Berlin, le 6 juin 2015. © Abaca
De retour sur le toit de l'Europe... mais aussi dans la rubrique judiciaire. Quelques jours après la belle victoire du Barça en Ligue des Champions, Lionel Messi voit - comme par hasard ? - la justice se prononcer à nouveau sur le dossier de fraude fiscale le concernant. Mercredi, son appel a ainsi été rejeté et le numéro 10 argentin sera bien jugé lors d'un procès pour une fraude estimée à hauteur de 4,1 millions d'euros.
Cherche-t-on à salir Lionel Messi en Espagne ? Du côté de la Catalogne, beaucoup pensent qu'on s'acharne judiciairement - ou surtout médiatiquement - sur lui. Toujours est-il que La Pulga aura bien droit à un procès comme l'ont décidé mercredi les juges du tribunal de grande instance de Barcelone - où le dossier a été transféré après avoir été traité depuis Madrid - en rejetant l'appel effectué en 2014 par le joueur pour échapper aux poursuites. Selon le quotidien El País, ils ont estimé qu'il y avait assez de soupçons de fraude contre lui pour un procès.
Lionel Messi se retrouve donc toujours soupçonné d'avoir bénéficié d'un montage financier complexe pour échapper à l'impôt sur le revenu en Espagne entre 2007 et 2009, à hauteur de 4,1 millions d'euros, concernant son droit d'image. Mais Leo n'est pas le seul à être dans le viseur de la justice puisque son père Jorge est également soupçonné d'avoir organisé le montage par le biais de sociétés écrans basées en Uruguay, au Belize, en Suisse et au Royaume-Uni, afin d'échapper au fisc espagnol. Devant les médias puis la justice, il avait ainsi totalement dédouané son fils, expliquant qu'il ne s'occupait pas de gérer ses comptes et qu'il s'agissait tout simplement d'erreurs administratives de sa part. Jorge Messi avait également pointé du doigt un ancien agent. "Je fais uniquement confiance à mon père pour l'argent, c'est lui qui s'en charge", avait déclaré Leo à la barre.
Si la fraude aurait commencé alors que Lionel Messi était mineur, les juges ont remarqué que le joueur avait signé des contrats une fois majeur, qu'il avait même été enregistré comme seul administrateur de l'une des sociétés écrans et que rien ne prouvait qu'il n'était pas au courant. Pour prouver sa bonne foi et régulariser sa situation, le quadruple Ballon d'or a déjà remboursé 5 millions d'euros au fisc puis 10 millions. Il risque toutefois toujours une peine de prison, en attendant d'avoir des nouvelles du procès. À la prochaine victoire du Barça ?
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