Il est en passe de réussir son pari. Désireux de faire du cinéma français un modèle dans le septième art international, capable de concurrencer par la qualité de ces grosses productions un blockbuster américain, Luc Besson peut se targuer d'avoir relever le défi avec Lucy, son dernier long métrage. Production française, bien que portée devant la caméra par la superbe Scarlett Johansson, Lucy est devenu, selon UniFrance, le plus gros succès à l'international du cinéma français depuis 1994, date à laquelle les statistiques d'UniFrance démarrent.
Le film, suivant les tribulations d'une jeune étudiante qui, à la suite de circonstances indépendantes de sa volonté, voit ses capacités intellectuelles se développer à l'infini lesquelles colonisent son cerveau lui permettant d'acquérir des pouvoirs illimités, avait déjà attiré 5,2 millions de spectateurs en France, sans réussir à approcher de près la comédie Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu. Mais le regard de Luc Besson ne s'arrête pas aux frontières de l'hexagone, et le réalisateur-producteur-scénariste a bien eu raison de viser loin. Alors que Lucy est actuellement en salles du côté de la Chine (il a déjà réalisé 6 millions d'entrées avec un parc de 6000 écrans pour l'y aider), le film de Luc Besson a franchi le cap des 52,1 millions d'entrées à l'international, prenant la place jusqu'ici gardée par Taken 2 (47,8 millions), une autre production EuropaCorp, maison fondée par... Luc Besson
Aux États-Unis, le frenchie a reçu un accueil dithyrambique, avec 15,7 millions de spectateurs. Le succès était aussi au rendez-vous au Mexique (3,5 millions d'entrées), Russie (3,4 millions) ou encore la Corée du Sud (2 millions). Côté argent, Luc Besson a aussi le sourire. Lucy a amassé 443 millions de dollars de recettes à travers le monde, soit de loin le plus gros succès du cinéaste français devant Le Cinquième Élément (263,9 millions). Aux États-Unis, Besson a empoché 126 millions de dollars, 43 en France, 37,1 en Chine, 23 en Grande-Bretagne, 21 en Russie... Des chiffres qui donnent le tournis mais confirment bien que les ambitions de Luc Besson ne relèvent plus du rêve ou du fantasme...