Il interprète Saul Berenson, depuis 2011, mentor de Carrie Mathison - incarnée par Claire Danes. À 67 ans, et alors qu'il avait déjà reçu un Emmy Award en 1995, Mandy Patinkin ne pouvait pas se douter que Homeland allait bouleverser sa vie. Il se souvient du dernier jour de tournage de la série, "bouleversé". "Mes larmes ont coulé sans que je contrôle quoi que ce soit", raconte-t-il tout en précisant qu'il n'avait pas pleuré depuis la mort de son père. Mais quelques semaines plus tard, un ami lui reparle de l'arrêt de la série et rebelote : "J'ai encore éclaté en sanglots. Plus un mot ne pouvait sortir de ma bouche..."
Aujourd'hui, la frontière entre Saul et Mandy est fine, presque invisible. "Saul a fait de moi un meilleur père et grand-père. Mon but est de trouver une cohérence psychologique avec mon rôle." Une cohérence qu'il a fini par trouver en interprétant ce rôle pendant huit ans, il avoue se "sentir vivant, réactif et sincère". Forcément, il a "beaucoup donné" et estime qu'il est temps pour lui d'arrêter mais il n'oublie pas l'impact qu'a eu la série et conclut : "Homeland était devenu tout ma vie."
Pourtant, Mandy Patinkin a failli ne pas faire la série. Échaudé par son expérience précédente, les deux premières saisons d'Esprits Criminels, il a pensé à tout arrêter : "Après ça, je ne pensais pas de nouveau travailler à la télévision." Il a bien fait de réfléchir à deux fois avant de décliner Homeland.
Après huit ans, il dit au revoir à cette série emblématique des années 2010 qui a changé le monde de la télévision.