C'est une histoire qui a chamboulé le petit monde du judo français. Fin novembre 2021, Margaux Pinot et son compagnon de l'époque Alain Schmitt se disputent violemment au domicile de la judokate. Après l'intervention de la police, l'affaire prend une tournure judiciaire et la jeune femme de 28 ans accuse celui qui était alors son entraîneur de violences conjugales. Finalement relaxé, l'homme de 38 ans a pu donner sa version des faits, qui diffère largement.
Près de cinq mois après les faits, les deux anciens amants ont chacun refait leur vie de leur côté et si Margaux Pinot est restée en France, Alain Schmitt est parti en Bulgarie pour y entraîner l'équipe nationale féminine de judo. Ce samedi, les championnats d'Europe avait lieu... en Bulgarie et les deux judokas se sont donc retrouvés samedi à quelques mètres l'un de l'autre. Une situation difficile à vivre pour la jeune femme : "Je m'y étais préparée, après j'ai dû prendre sur moi, surtout en début de compétition", assurait-elle au micro de RMC.
Une page se tourne pour laisser une nouvelle s'écrire... et avec quelle énergie et sérénité
Une compétition difficile à aborder pour Margaux Pinot, mais elle a finalement su aller chercher les ressources pour décrocher la médaille de bronze lors de ces championnats d'Europe. Fière, la judokate a publié un long message sur son compte Instagram il y a quelques heures pour évoquer son état d'esprit. "Bien plus qu'une médaille à mes yeux. Une page se tourne pour laisser une nouvelle s'écrire... et avec quelle énergie et sérénité. Aujourd'hui je vais mieux, je vais bien. Je m'écoute, et ça c'est l'essentiel quand on décide d'être heureuse. Merci aux personnes présentes et soucieuses de mon bien être", écrit-elle. Un beau message qui montre qu'elle a su rebondir après cet épisode particulièrement traumatisant.
Un beau moment pour Margaux Pinot, qui signe une très belle performance. De son côté, Alain Schmitt a su refaire sa vie à l'étranger, mais l'affaire qui le lie à la judokate n'est pourtant pas terminée. Après sa relaxe en première instance, le délibéré de la cour d'appel de Paris est fixé au 10 juin prochain.