Qui dit vraiment la vérité entre Margaux Pinot et Alain Schmitt ? C'est la question à laquelle devra répondre le tribunal de Bobigny après que le parquet ait fait appel du jugement qui avait déclaré la relaxe pour l'ancien entraîneur de 38 ans. Mais désormais cette histoire dépasse le cadre de la justice et l'affaire est devenue une bombe médiatique depuis que la jeune judokate médaillée d'or aux derniers Jeux olympiques de Tokyo a dévoilé une photo de son visage déformé par l'altercation qu'elle a eu dans la nuit de samedi à dimanche dernier. Depuis, les deux anciens amants s'écharpent par médias interposés en proposant des versions des faits totalement différentes.
Je suis sur le dos, il est à califourchon sur moi et me met des coups de poing
Dans l'après-midi, Alain Schmitt a expliqué devant les caméras que la sportive de 27 ans n'avait pas accepté son départ pour Israël afin d'y entraîner l'équipe nationale féminine. Elle serait alors entrée dans une véritable furie et une très violente empoignade s'en serait suivie, les deux judokas se cognant à plusieurs reprises contre les murs ou un radiateur. Une version très éloignée de celle de la jeune femme qui a tenu une conférence de presse hier en fin d'après-midi. Elle indique que son ancien compagnon s'en est pris physiquement à elle sans qu'elle n'ait pu riposter. "Je suis sur le dos, il est à califourchon sur moi et me met des coups de poing. Il prend ma tête et la cogne sur le sol", raconte-t-elle.
Mais l'agression physique ne s'arrête pas là selon Margaux Pinot. "Après cet épisode, il a voulu m'étrangler. En tout cas, il a mis les mains autour de mon cou", poursuit-elle, avant d'indiquer qu'elle a alors eu quelques mots pour Alain Schmitt, lui disant qu'elle l'aimait et qu'elle allait se remettre de leur séparation. Une fois l'étreinte moins forte, la judokate a pu tenter de fuir. "J'ai pu le pousser sur le côté, courir dans le couloir. Il m'a rattrapée. On s'est un peu projeté sur les murs. Il m'a tiré les cheveux. J'ai des trous dans la tête... Et à ce moment-là, je me suis dit : 'C'est soit tu arrives à te dégager de lui, soit tu es morte'", lance-t-elle devant les caméras. Un récit glaçant et très loin des propos d'Alain Schmitt quelques heures plus tôt. Après s'être réfugiée chez des voisins avant l'intervention de la police.
L'histoire débute dans la nuit de samedi à dimanche dans l'appartement de Margaux Pinot au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis). Après une violente altercation avec son compagnon Alain Schmitt, les policiers sont appelés au domicile de la jeune femme vers 2h30 du matin. L'homme est alors placé en garde à vue avant d'être jugé en comparution immédiate par le tribunal de Bobigny. Le tribunal a alors relaxé l'ancien judoka, allant à l'encontre du parquet qui a annoncé faire appel de la relaxe mercredi. Depuis l'affaire a pris un tournant médiatique sans précédent, des figures du judo français comme Teddy Riner ou Clarisse Agbegnenou se déclarant solidaires de Margaux Pinot. Désormais, l'affaire devrait être rejugée dans les prochains mois, devant la cour d'appel de Paris cette fois-ci.