Après des semaines et des semaines de compétition, l'aventure The Voice a touché à sa fin samedi 15 mai 2021. Ce soir-là, les quatre finalistes Mentissa Aziza, Jim Bauer, Cyprien et Marghe ont offert un ultime show exceptionnel entourés d'invités prestigieux comme Louane, Kendji Girac ou encore le groupe London Grammar. Et c'est finalement Marghe qui a été élue grande gagnante de la saison par le public. La protégée de Florent Pagny s'est démarquée avec une reprise de Mon Vieux de Daniel Guichard qui a ému aux larmes son coach puis grâce à l'interprétation de l'une de ses chansons originales, Forget Everything. À l'occasion de sa belle victoire, la jolie brune de 21 ans originaire de Madagascar a accepté de nous livrer ses confidences. Interview.
Vous êtes la grande gagnante de The Voice ! Quel effet ça fait ? On vous voit un peu chamboulée au moment des résultats...
C'est vrai que sur le moment, j'étais assez surprise. C'est quelque chose dont je rêvais depuis toute petite, ce n'était pas la première fois que je tentais ma chance dans l'émission et d'être arrivée jusqu'au bout dans cette saison, d'entendre mon prénom... Dans ma tête c'est 'wouah, ça y est je l'ai fait !'. C'est un accomplissement, un de mes objectifs est atteint. Donc c'est un honneur que le public m'ait choisi.
Y croyiez-vous avant de monter sur scène ?
Avant de monter sur scène, je n'étais pas vraiment dans un état d'esprit de jeu, je voulais juste passer un bon moment sur le plateau et faire vivre un bon moment aux téléspectateurs et aux coachs.
Que vous a dit Florent Pagny après votre victoire ?
Il est venu me faire un gros câlin (rires). Et il m'a dit qu'il était très fier de moi, qu'il m'avait vu évoluer au fil de l'aventure, qu'il a appris à me découvrir et qu'à ses yeux je suis une grande artiste. De la part d'un artiste comme lui, ça fait plaisir et ça me donne envie d'y croire.
Qu'avez-vous appris à ses côtés ?
C'est surtout de croire en ce que je fais. Quand je suis arrivée dans l'émission, je me posais encore beaucoup de questions et au fil du temps, le fait qu'il valide ce que je lui propose, qu'il était ouvert d'esprit durant les coaching, ça m'a donné plus de confiance, ça m'a permis de grandir. Et le coaching avec lui m'a permis de me rendre compte des capacités que j'ai et que je dois encore travailler.
Comment c'était de partager la scène avec London Grammar ?
Quand je l'ai appris, j'ai cru que j'étais à un match de foot, j'ai commencé à courir un peu partout (rires). C'était un grand honneur, et j'ai découvert de belles personnes. La chanteuse, Hannah Reid, est une femme adorable, ça nous a mis à l'aise. Elle aussi était un peu stressée parce que, habitant à Londres, ça faisait un an qu'elle n'avait pas fait de scène et donc faire la scène de The Voice à mes côtés, forcément c'était un peu stressant pour elle aussi. Ça nous a permis de nous soutenir, on voulait vraiment offrir un beau duo. Pour ma part, j'ai passé un très bon moment avec eux.
Vous avez également eu l'occasion de partager une de vos compositions, Forget Everything. Que raconte-t-elle et pourquoi l'avoir choisi pour la finale ?
Cette chanson parle d'un moment dans notre vie où on a envie d'évacuer un peu, c'est un moment de 'craquage' et mon message c'est de dire : s'il faut craquer, il faut craquer. C'est pour repartir sur de bonnes bases, avancer le plus sereinement possible avec la tête bien sur les épaules et oublier tout ce qui est nocif et prendre que les aspects positifs des choses. Et si j'ai choisi cette chanson, c'est vraiment pour son univers. J'aime beaucoup le jazz et le blues, et je voulais faire découvrir cette facette de moi.
Amel Bent a déclaré que cela pourrait très bien être la musique du générique de James Bond. Un sacré compliment...
J'attends juste que le producteur de James Bond m'appelle maintenant, il n'y a pas de problèmes (rires).
Vous espériez participer à The Voice depuis cinq ans. Qu'est-ce qui n'a pas marché avant ?
Je pense qu'il y a une question de maturité et d'expérience. Quand on a 16 ans, on n'a pas forcément une technique et une voix valable. Je pense qu'on sentait que j'étais encore un peu perdue dans ce que je faisais. Mais je ne regrette pas, ça m'a permis de m'améliorer, de travailler sur ma musique et puis je suis le genre de personne à croire au destin. Si le destin n'a pas voulu que ce soit ce moment-là, c'est que ce n'était pas le bon. Puis, le destin m'a fait revenir. Et voilà où j'en suis.
De la jeune femme un peu sur la réserve que vous étiez aux auditions à l'aveugle à la grande gagnante de The Voice... Quelle évolution ! Que retenez-vous de votre aventure ?
Je remercie vraiment The Voice en général, le staff, la production, les Talents... auprès de tous j'ai appris des choses, je me suis découverte aussi, ça m'a été très bénéfique et je ressors de cette aventure avec de très beaux bagages, que je sais que je vais utiliser pour la suite.
Cette année, on a senti une très forte complicité entre tous les candidats de The Voice... Comment l'expliquez-vous ?
Déjà depuis l'année dernière avec la crise sanitaire c'est un peu compliqué, on n'avait pas nos proches avec nous. Mais c'est ce qui nous a permis de nous rapprocher, de se connaître les uns et les autres. On vivait tous la même chose, on avait tous la même envie et la même passion. Et puis les amitiés se sont créées. On a tous des personnalités assez sociables, on s'est rassuré, on s'est soutenu et c'est vraiment devenu une famille.
Quelle a été la réaction sur les réseaux sociaux suite à votre victoire ?
C'était fou ! J'ai eu beaucoup beaucoup de messages, j'aimerai tellement répondre à tout le monde. C'est un très beau cadeau. J'ai même eu le droit aux félicitations du président de Madagascar, c'est un immense honneur.
Craignez-vous les sollicitations de toute part et d'être surexposée ?
Je pense que c'est un peu normal, je suis très contente de ce qu'il se passe dans ma vie et je profite.
Quelle est la suite pour vous ?
C'est encore trop tôt pour le dire. J'ai juste hâte de tout partager.
Sur votre compte Instagram, on constate que vous êtes déjà une pro de la scène. The Voice c'était vraiment le coup de pouce qui vous manquiez ?
On est un duo de base, Mada. Le pianiste s'appelle David Henry et ça fait deux ans qu'il m'a pris sous son aile et qu'on chante un peu partout. The Voice je le vois plus comme une parenthèse, c'est plus personnel, c'est un objectif que je voulais atteindre depuis longtemps, et je suis vraiment contente d'être arrivée jusque-là.
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