C'est la loi du sport : il ne peut y avoir qu'un vainqueur. Marion Bartoli l'a vérifié à ses dépens en quart de finale à Wimbledon : après avoir signé une des plus belles victoires de sa carrière en barrant la route de la tenante du titre Serena Williams, la Française, 9e mondiale, a payé ses efforts des tours précédents... et même du tournoi précédent. Après sa défaite face à l'Allemande Sabine Lisicki (6-4, 6-7, 6-1), elle expliquait (propos rapportés par L'Equipe) : "A la fin mon mental était toujours là, mais mon corps ne pouvait plus rien faire. J'ai payé les efforts accomplis depuis un mois, tous les matches longs que j'ai joués (...) Je suis déçue par le résultat mais je ne m'en veux pas car j'ai tout donné, explique la 9e mondiale. La leçon que j'en tire, c'est peut-être de ne pas jouer de tournoi juste avant un Grand Chelem. Je crois que je peux être fière de moi."
Maria Sharapova, elle, n'a pas connu de baisse de régime, faisant exploser la pourtant aguerrie Domenika Cibulkova en moins d'une heure : 6-1, 6-1. Revenue à son tout meilleur niveau après deux saisons noires, la Russe afichait un sourire éclatant qui en disait long après cette victoire expéditive : sous les yeux de son fiancé le basketteur Sasha Vujacic, arrière slovène des New Jersey Nets qui profite de l'intersaison pour la suivre partout, la blonde au physique plus que supportable mais aux cris insupportables se rapproche d'un trophée qu'elle souleva en 2004, à l'âge de 17 ans. Victorieuse cette année à Rome de son premier tournoi depuis Tokyo 2009, demi-finaliste à Roland-Garros, pointant au 6e rang mondial, tout lui sourit, et la fierté se lit également sur le visage de son homme, qui la demandée en fiançailles en octobre 2010 après un an d'idylle.
Pour admirer sa victoire sans accroc sur le court central du All England Tennis Club, plus trace du prince William et de Kate Middleton, partis pour l'Amérique du Nord, qui avaient applaudi et fait la ola pour Andy Murray. En revanche, on pouvait apercevoir dans la loge royale le golfeur irlandais Rory Mcllroy, qui vient de survoler, à 22 ans, l'US Open, remportant ainsi son premier Majeur et s'attirant les louanges d'un Tiger Woods impressionné.