Petite déception, jeudi, pour les spectateurs du Masters Guinot Mary Cohr, tournoi exhibition qui se tient actuellement à Reuil-Malmaison (Hauts-de-Seine) pour sa troisième édition et permet à quelques stars du circuit ATP de prendre la température de la terre battue parisienne à quelques heures de l'ouverture de Roland-Garros : la star du moment, le numéro deux mondial Novak Djokovic, invincible depuis le début de la saison (37 victoires en autant de rencontres et 7 trophées), a renoncé à se produire et a déclaré forfait, à l'instar de l'Australien Lleyton Hewitt, qu'il aurait dû affronter à 13 heures ce jour. Le Serbe, qu'on a hâte de voir recroiser Rafael Nadal, qu'il a dominé en finale à Madrid et à Rome, s'est dit "fatigué", pour justifier sa défection.
Qu'importe, les Français sont là pour assurer le spectacle, et Jo-Wilfried Tsonga et Nicolas Mahut récupèrent le créneau. Match qui sera suivi par celui d'Andy Murray et Michael Llodra. Disponibles et détendus, Tsonga, mais aussi Gaël Monfils, Richard Gasquet, Gilles Simon et Jérémy Chardy enchaînent interviews et dédicaces aux fans. Pour L'Equipe, Jo-Wilfried Tsonga s'est confié quant à ce qu'il décrit comme "une seconde carrière", depuis sa séparation d'avec son entraîneur de toujours, Eric Winogradsky : "J'étais enfermé dans ce milieu français, je m'ouvre un peu sur l'étranger, j'ai des conseils de personnes étrangères qui voient les choses un peu différemment, le tennis différemment et qui ont des discours différents. Je pense que cela fait de moi une meilleure personne et j'espère que cela fera de moi un meilleur joueur de tennis (...) Quand je regarde certains matches des années précédentes, je me dis que j'étais à côté de la plaque. Si je n'avais pas arrêté avec Eric (Winogradsky, son ancien coach), je ne m'en serais jamais rendu compte parce que je ne serais pas allé chercher. Je n'aurais attendu que le retour de mes entraîneurs. Quand tu vis quelque chose, ce n'est pas pareil qu'un récit. Eric le voyait à ma place. Il m'a toujours dit de regarder mes matches, mais j'étais dans un tel confort que je me disais que cela ne servait à rien et je m'entêtais dans mes conneries. Avoir cassé ma routine m'a responsabilisé. J'ai mon destin entre mes mains. C'est galvanisant."
Mirka et Maria, deux femmes amoureuses...
Non loin de là, à la Porte d'Auteuil, Roland-Garros s'anime peu à peu. Tandis que certains en décousent très sérieusement en qualifs pour tenter de gagner un billet pour le premier tour du tournoi, d'autres peaufinent leur entraînement en toute décontraction. Le Suisse Roger Federer, numéro trois mondial, n'arrive certes pas avec le plein de confiance, sur cette surface qu'il a décidément du mal à apprivoiser vraiment et sur laquelle il s'est récemment incliné face à Richard Gasquet, mais il peut toujours se targuer du soutien sans faille de son épouse Mirka. Eliminé dès les huitièmes de finale à Rome (par Gasquet) et après avoir alterné le bon et le moins bon depuis le début de la saison sur terre battue (quart de finale à Monte-Carlo, demi-finale à Madrid), Roger arrive reposé et semble détendu. Sa Mirka, qui ne le quitte pas d'un pas, veille, comme toujours, scrupuleusement à ses intérêts et à ses sessions d'entraînement. Le Suisse, dont on apercevra peut-être les jumelles (Myla et Charlene, qui fêteront leur deuxième anniversaire en juillet) en tribunes, a notamment retrouvé avec plaisir le Français Gilles Simon.
Maria Sharapova, elle, arrive dans une tout autre dynamique. La séduisante tenniswoman russe, de retour dans le Top 10 (tête de série n°7 à Roland-Garros et numéro sept mondial, son meilleur classement depuis novembre 2008) et épaulée par un second entraîneur (Thomas Hogstedt en plus de Michael Joyce), vient de remporter le tournoi de Rome, son premier triomphe depuis Tokyo 2009. De quoi avoir le sourire. D'autant qu'elle a battu, sur sa route, l'actuelle numéro un mondial, Caroline Wozniacki. D'autant, aussi, que son fiancé le basketter Sasha Vujacic l'accompagne !
L'arrière slovène des New Jersey Nets (et anciennement des Lakers), qui a terminé sa saison en NBA, profite de son temps libre pour accompagner la sculpturale blonde, qu'il a demandée en fiançailles en octobre 2010 après un an d'idylle. L'avenir s'annonce vraiment sous les meilleurs auspices, pour Maria Sharapova !