Voilà bien longtemps qu'un Anglais n'a pas fait vibrer le Center Court du All England... En fait, il faut remonter à 2002 et la présence en demi-finale de Wimbledon de l'élégant Tim Henman, valeureux et apprécié sujet de Sa Majesté. Côté victoire finale, là, il faut carrément quitter l'ère Open et remonter aux années 1930, pour retrouver Fred Perry. En 2002 toutefois, le trophée restait dans le Commonwealth, grâce à l'Australien Lleyton Hewitt.
En 2011, toujours pas d'Anglais à suivre dans les hautes sphères du tennis, alors un Britannique fera l'affaire : l'Ecossais Andy Murray, 24 ans, a la ferveur de tout un peuple derrière lui. Si les spectateurs du tournoi londonien n'auraient rien contre une reconquête de Roger Federer, qui égalerait en cas de victoire le record de sept triomphes de Pete Sampras, ils sont de tout coeur derrière le récent vainqueur du Queens, à l'image de sa petite amie Kim Sears et de sa mère Judy, qui ne ratent presque aucune de ses rencontres.
Autant dire que la présence d'Andy Murray sur le court central du All England Tennis Club a attiré des supporteurs de premier choix. Wimbledon ne manque pourtant jamais de célébrités, comme on a pu le constater en début de semaine, mais là, c'est une véritable consécration : le prince William et son épouse Catherine, duchesse de Cambridge, y sont apparus pour savourer sa victoire aux dépens du Français Richard Gasquet (7-6, 6-3, 6-2) !
La seconde semaine de Wimbledon 2011 débute donc en fanfare, avec la présence du couple le plus médiatique de l'année dans la loge royale. Les Middleton sont d'avides amateurs de tennis, et on se serait volontiers attendu à revoir en tribunes Pippa, qui avait fait sensation à Roland-Garros puis au tournoi du Queens, en compagnie de son ex (?) George Percy. Mais c'est bien sa soeur Kate Middleton vers qui convergeaient tous les regards.
Par 31°C, une température assez inédite sur le gazon londonien, l'irrésistible duchesse de Cambridge, 29 ans, avait troqué cet uniforme militaire si seyant qu'elle portait pour une cérémonie honorifique du régiment des Irish Guards contre une robe blanche légère et étourdissante, la robe Moriah, une création de sa favorite, Alice Temperley, connue pour habiller bien des stars hollywoodiennes et membre de l'Ordre de l'empire britannique depuis le début de l'année. Une manière pleine d'éclat d'honorer avec classe le dress code de Wimbledon, qui exige du blanc. Avis aux fashionistas et aux copycats : la robe Moriah, qui vaut 795 livres (près de 900 euros), est en soldes à 395 livres (445 euros) ! Gill Brooke, épouse du vice-président du club londonien qui accueille Wimbledon, était aux anges de recevoir et de divertir une telle invitée.
Son apparition lumineuse fut si éblouissante qu'on en perdit de vue un moment le prince William, qu'elle accompagnera dans les prochaines heures pour leur visite officielle conjointe en Amérique du Nord, et les joueurs. Andy Murray, que la Grande-Bretagne rêve de voir devenir son premier protégé victorieux à Wimbledon depuis le dernier sacre de Fred Perry en 1936, doit en découdre face au Français Richard Gasquet, de retour dans le Top 20 mondial et réellement excellent lors de ses deux premiers tours à Londres. Voilà qui promettait une belle passe d'armes avec le numéro 4 mondial. Lequel n'a pas tremblé et disposé du Frenchy en trois petits sets rondement menés : 7-6, 6-3, 6-2 en un peu moins de deux heures. De quoi faire le bonheur du couple princier.
Pour Andy Murray, Wimbledon 2011 continue... mais ce sera sans la duchesse de Cambridge, attendue outre-Atlantique !
G.J.