Justice sera-t-elle rendue ? Comme le rapporte Le Parisien, la cour d'assises de Paris juge dès ce lundi 31 mai deux hommes accusés d'avoir tué Mario R, un ami de la chanteuse et dernière gagnante française de l'Eurovision, Marie Myriam. Un choc pour la star. "Mario et moi étions comme frère et soeur", dit-elle auprès de nos confrères.
La sordide affaire remonte à novembre 2015, lorsque Mario est retrouvé nu et ligoté dans son appartement du 19e arrondissement de Paris. Rapidement, Marie Myriam est sollicitée pour un témoignage au 36, quai des Orfèvres car elle était une amie proche du défunt et, surtout, elle l'avait eu au téléphone le jour de sa mort. "Le commandant divisionnaire qui m'a reçue a pris beaucoup de gants pour m'annoncer ce qui s'était passé. J'ai rapidement compris que j'étais l'une des dernières personnes à l'avoir eu au téléphone, le jour de sa mort", dit la chanteuse. "Il recevait des amis à dîner dans la soirée. Il n'avait pas du tout l'air inquiet, ni préoccupé par quoi que ce soit", ajoute-t-elle. Les fameux amis, incapables de joindre Mario, font appel à son colocataire qui leur ouvre la porte du domicile et ils découvrent alors son corps sans vie.
Sur place, tout est sens dessus dessous, il y a des traces de sang et des outils qui trainent. Pas besoin de faire un dessin, un drame terrible s'est déroulé... "Je ne peux pas imaginer les dernières minutes de vie de Mario, l'horreur qu'il a dû vivre. J'en ai fait des cauchemars terribles", dit à juste titre Marie Myriam. Son ami était affaibli par un AVC survenu quelques années plus tôt, le forçant à se déplacer avec une canne et qui l'avait privé de son emploi. Une proie facile pour des malfrats sans honneur. "L'autopsie a révélé que le Franco-Espagnol était mort asphyxié dans une régurgitation, à cause du bâillon qu'on lui avait enfoncé dans la bouche", précise Le Parisien.
Une fois l'enquête lancée, les policiers ne mettent pas longtemps avant d'identifier deux suspects, deux "jeunes majeurs moldaves sans-papiers" : Maxim P et Artémie P. Ces derniers, en manque d'argent, vivaient notamment de racket et avaient visé Mario et son colocataire David car ils pensaient naïvement qu'ils étaient deux vieux homosexuels pleins aux as. Les deux malfrats ont tous les deux été arrêtés et ils comparaissent devant la cour d'assises de Paris jusqu'au 4 juin. "La justice n'a pas retenu la qualification de meurtre : Maxim sera jugé pour vol avec violences ayant entraîné la mort. Artémie est pour sa part renvoyé pour complicité de vol avec violences. Les circonstances aggravantes de l'homophobie et de l'état de vulnérabilité de la victime n'ont pas non plus été retenues", précise le journal.
Marie Myriam espère qu'ils seront condamnés, pour honorer la mémoire de son ami : "La misère ne justifie pas tout. Ils s'en sont pris à un handicapé, qui ne pouvait pas appeler au secours. C'est intolérable."