La comédienne, écrivaine et chanteuse Marina Vlady a fait l'objet d'un grand portrait dans les colonnes de Libération à la sortie de son nouveau film Quelques jours de répit.
Ancienne épouse de Robert Hossein, ancienne compagne du chanteur russe culte Vladimir Vissotski et veuve du professeur Léon Schwartzenberg, elle a connu d'immenses succès sur grand écran : La Princesse de Clèves, Deux ou trois Choses que je sais d'elle, ou encore Le Lit conjugal qui lui vaut le prix d'interprétation à Cannes en 1963. Mais cette superbe carrière et ses succès populaires dans les années 50 ne lui ont guère apporté la sécurité financière que l'on imaginerait. Dans Libé, elle confie : "À l'époque, les producteurs étaient de beaux salauds. La plupart ne payaient pas de cotisations sociales. Résultat : avec une carrière de 80 films, je touche une retraite de 600 euros par mois."
Cette pauvre retraite ne l'empêche pas de poursuivre une carrière engagée sans compromis comme elle l'a toujours fait - elle a refusé le rôle d'Angélique, marquise des anges pour tourner avec Jean-Luc Godard, Deux ou trois choses que je sais d'elle. Son nouveau film, présenté en janvier au festival américain de Sundance, de et avec Amor Hakkar en est la preuve éclatante. Quelques jours de répit a été tourné avec un minuscule budget, et raconte l'histoire d'une couple d'homosexuels iraniens qui fuient leur pays et arrivent clandestinement en France. Marina Vlady a accepté de jouer gratuitement dans ce long métrage qui traite de la réalité des expulsions : "Au cinéma, les rôles pour les femmes de mon âge [l'actrice fêtera son 73e anniversaire le 10 mai, ndr] sont rares, et celui-ci est un vrai cadeau. Le film s'est fait avec un budget dérisoire, et c'est un miracle qu'il existe. Il est juste, sensible, l'émotion passe par les regards, plus que par le dialogue."
Quelques jours de répit de et avec Amor Hakkar, Marina Vlady et Samir Guesmi est sorti le 27 avril et est actuellement sur nos écrans.