Masterchef 5 : Sandrine Quétier et le jury font le show... et le renouveau !

Prêts pour Masterchef, saison 1 ? Ah non, pardon, ce sera la 5... mais c'est à s'y méprendre ! Dans un Atelier repensé, dont les transformations révélaient déjà le changement de recette comme Purepeople.com a pu le constater, TF1 et Shine France présentaient jeudi 28 mai 2015 la nouvelle mouture du fameux concours culinaire ouvert aux amateurs, qui reviendra à l'antenne à la rentrée. Jurés, animatrice, ambiance, le plat signature télévisuel a été clairement revisité ; le résultat, au vu des premières images, promet d'être savoureux...

Après une saison 4, diffusée au cours de l'automne 2013, qui avait connu quelques aménagements (départ de Carole Rousseau, remplacée par une voix off, et arrivée d'un quatrième membre dans le jury), l'impasse faite en 2014 aura permis aux équipes de Masterchef de prendre le temps de la réflexion et de reconsidérer les ingrédients du rendez-vous dédié aux cuisiniers amateurs. Shine France a revu sa carte pour plus de convivialité et de gourmandise, mettant un menu triple H - Humain, Humeur, Humour - à l'honneur, ainsi que l'a fait valoir Angélique Sansonetti, Directrice des Programmes en charge des Événements Spéciaux et de la Télévision du Réel. Avec un casting parfaitement idoine pour le servir : la ravissante Sandrine Quétier, sur mesure pour le rôle de chef de rang, et les trois chefs d'exception sollicités (Gilles Goujon, Christian Etchebest et Yannick Delpech), ont tous les atouts pour vite imposer leur patte et faire oublier le précédent line-up, avec une énergie, un désir de transmission et une camaraderie inédits.

300 candidats se sont affrontés lors du premier épisode, autour d'une recette froide à réaliser en 30 minutes en plein air à Marseille, pour conquérir les douze billets pour l'Atelier Masterchef et entrer dans le vif du sujet. Ils sont ingénieur, médecin, commercial ou étudiant et sont prêts à tout lâcher pour leur passion. Mais avant d'espérer inscrire leur nom au palmarès et succéder à Marc Boissieux, Ludovic Dumont, Elisabeth Biscarrat et Anne Alassane, il leur faudra réussir les épreuves incontournables et les défis inédits du concours, jaugés par de nouveaux jurés plus impliqués que jamais. Tour d'horizon des nouveautés.

Un vrai three-men show : Gilles Goujon, Christian Etchebest et Yannick Delpech, des mentors intenables !

"Une aventure humaine, c'est surtout ce que je vais retenir." S'il n'est pas novice au petit écran, ayant mené plusieurs expériences avec M6 (Panique en cuisine - première tentative d'adaptation en France de ce qui est devenu Cauchemar en cuisine -, Bon à savoir et La Plus belle région de France, où il était déjà juré), Christian Etchebest l'assure : "J'ai déjà fait quelques émissions de télé, mais celle-là je vais m'en souvenir longtemps." Référence de la bistronomie (La Cantine du Troquet), le chef béarnais au physique du rugbyman confie que l'entente avec ses deux acolytes et les rencontres avec les candidats lui ont valu de beaux moments. Les chaleureuses embrassades entre chefs qui inaugurent l'épisode marseillais, dans les images présentées aux journalistes par la production, illustrent bien cette histoire d'hommes qui s'est écrite en même temps que l'émission. Et pour cause : comme dans le télé-crochet The Voice, ils seront juge et partie, jouant aussi le rôle de coachs (le lauréat de Masterchef 5 aura d'ailleurs l'opportunité, en plus de la dotation habituelle, d'effectuer des stages dans la brigade de chacun des membres du jury).

"Il y aura beaucoup d'images coupées", promet en rigolant Gilles Goujon, révélant ainsi que les moments de complicité furent légion au cours de cette saison. Au vu des premières images et de son enthousiasme lors de la conférence de presse de jeudi, on veut bien croire sur parole le chef de L'Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse, dans l'Aude - et on imagine de là les bêtisiers dont TF1 ne manquera sans doute pas de gratifier les téléspectateurs. Détenteur de trois étoiles au Guide Michelin depuis 2010, Gilles Goujon est un mentor idéal pour les aspirants cuisiniers. Avec un haut degré d'exigence, mais aussi une humanité et une simplicité qui forcent l'admiration et le respect : "J'aime la compétition, et transmettre à des gens dont ce n'est pas le métier, c'est extraordinaire", dit-il ainsi, éclairant les deux aspects qui l'ont poussé à accepter de faire l'émission. A l'écran, on le verra, très paternel, avide de partager son savoir avec les candidats, de "donner des gestes, des idées, les accompagner", insatiable quand il s'agit de faire la cuisine avec eux ; parfois, il lui faudra aussi "les secouer, parce qu'ils n'écoutent pas toujours", remarque-t-il avec une légère pointe d'agacement ; à d'autres moments encore, il pourra même leur faire des câlins pour les réconforter. Comme lors de cette séquence étonnante où, face au désarroi d'une candidate, le quinquagénaire triplement étoilé a les larmes qui lui montent aux yeux...

Quant à Yannick Delpech, quel meilleur profil que le sien pour encadrer et jauger des cuisiniers amateurs prometteurs ? Autodidacte, le chef deux étoiles (plus jeune étoilé au moment de sa première étoile, en 2000) de L'Amphitryon, à Toulouse, où il fait également des merveilles en pâtisserie avec Sandyan, reconnaît avec humilité que certains de ses collègues ont sans doute plus de technique que lui ; mais, dans Masterchef, "le gagnant n'est pas forcément celui qui arrivera avec le plus de savoir, c'est peut-être celui qui apprendra le plus".

Gilles Goujon, le "professeur", Yannick Delpech, l'expert en pâtisserie, et Christian Etchebest, le "grand frère" : les candidats seront bien pris en charge, par des mentors aussi impliqués que... turbulents. Sandrine Quétier peut en témoigner...

Sandrine Quétier monte le thermostat

Après trois premières saisons sous la houlette de Carole Rousseau, dont la froideur lui a souvent valu le feu des critiques, et une tentative sans maître de cérémonie, où jury et voix off avaient à charge de faire vivre l'émission, Masterchef a sans doute eu une excellente idée en mettant Sandrine Quétier aux fourneaux, alors qu'elle excelle déjà dans une autre production phare de Shine, Danse avec les Stars.

Belle et dynamique, la pétillante animatrice de 44 ans a clairement embrassé le rôle, véritable leader charismatique et connaissant sa partition sur le bout des doigts lors de la conférence de presse. Vecteur essentiel du virage "humain" voulu par la production, elle se chargera aussi d'incarner la place du téléspectateur dans l'émission, posant des questions sur les préparations et s'installant au côté des candidats dans le Foyer (un nouvel espace) pour recueillir leurs réactions. Sandrine Quétier étrennera également la nouvelle mécanique de jeu, articulée autour de trois épreuves par émission (et non plus quatre). Si les grands classiques tels que la boîte mystère ou l'épreuve sous pression seront de retour, des innovations, comme des dégustations à l'aveugle ou la variation du nombre d'éliminés par émission seront proposées.

Par sa jovialité et sa proximité naturelle avec candidats et jurés, elle réchauffe l'atmosphère dès qu'elle se trouve à l'écran, avec toute une palette de tonalités : Sandrine Quétier copine, materne, console, taquine, s'empiffre... Et même, Sandrine Quétier fait la police ! Pas évident, en effet, de faire respecter les consignes par ces trois chenapans turbulents que peuvent être les chefs Goujon, Etchebest et Delpech quand il s'agit d'aider plus que de raison les candidats ou de faire quelques bêtises !

L'Atelier aussi a changé

A nouvelle formule, nouveau décor. Un décor digne d'une grande école de cuisine et des plus prestigieux établissements. "Regarde le billot central, le matériel... Même moi, j'ai pas ça chez moi !", s'extasiait Gilles Goujon en découvrant les lieux avec ses complices, pas moins impressionnés. A leurs postes tout équipés, dans un Atelier aux airs de grande cuisine ultramoderne (comme on peut le voir chez nos confrères de Puremédias), les candidats disposeront notamment lors de cette saison 5 d'un plan de travail plus spacieux, de manière à pouvoir accueillir les chefs lorsqu'ils mettront la main à la pâte, dans leur rôle de mentors. Parmi les nouvelles épreuves, ces derniers auront notamment à réaliser des plats en même temps que les candidats.

Dans ce même esprit de partage, de transmission, un billot central a fait son apparition, scène idéale pour les démonstrations des chefs. De quoi combler Yannick Delpech : "Aimer partager autour de la table, et deuxièmement aimer cuisiner" étaient les deux critères posés pour les prétendants au titre de Masterchef par le chef autodidacte. Et d'ajouter : "Moi je n'ai pas de formation. Mes meilleurs souvenirs, c'est autour d'une table."

A côté de l'Atelier Masterchef, un Foyer a fait son apparition, remplaçant la théâtrale mezzanine depuis laquelle les candidats déjà qualifiés observaient précédemment leurs camarades en train de se faire cuisiner. Un lieu penser pour favoriser "l'aventure humaine" d'où ils pourront tout observer sur un écran télé, mais aussi se retrouver et échanger au fil de leurs expériences.

Côté décors, Masterchef n'hésitera pas pour autant, cette année encore, à se délocaliser pour découvrir des terroirs et offrir des défis inédits en extérieur. Golfe du Morbihan, Ariège, Nice et Lyon, mais aussi Italie, Espagne et Portugal seront autant d'étapes où produits locaux et figures de la gastronomie locale seront mis à l'honneur, avec la générosité et la gourmandise pour maîtres-mots. Des escapades qui avaient tout pour plaire au spécialiste du tourisme gastronomique Christian Etchebest (il l'a montré sur Facebook) et à la presse en régions.

Et à propos de nouveautés et de réseaux sociaux, Masterchef, qui dispose déjà d'un compte Twitter actif, lancera très bientôt son compte Instagram, qui sera "ouvert à l'occasion d'une opération inédite".

Appétissant, tout ça, non ?

G.J.