Les confessions de Matt Damon font grand bruit et dérangent. Dans une interview avec Peter Travers, l'acteur qui est à l'affiche de Bienvenue à Suburbicon s'est montré très loquace au sujet du hashtag #MeToo et des célébrités dénoncées et accusées. Faisant état d'un "éventail de comportements", il estime qu'il existe "une différence entre donner une tape sur le cul et le viol ou une agression sexuelle sur un enfant", expliquant que tous ces comportements doivent être dénoncés mais pas "associés". Pour lui, les viols et agressions sexuelles sur enfants doivent être condamnés, quand le reste, "est juste honteux et dégueulasse".
Ensuite, l'acteur – qui est actuellement en train de promouvoir Downsizing – s'épanche sur divers cas, dont le récent Louis C.K., qu'il excuse en saluant sa réaction puisqu'il a avoué ses actes : "Je suis fan de lui, mais je n'imagine pas qu'il refera de telles choses." Il évoque ensuite le cas Harvey Weinstein, qu'il connaît puisqu'il a été accusé par certains internautes de complaisance et même d'avoir joué en faveur du producteur dans le passé. "Personne ne savait, dit-il à propos des accusations de viols. N'importe quel être humain aurait cherché à mettre un terme à cela, quel qu'il soit. Je n'aurais pas voulu le voir se marier à quelqu'un qui est proche de moi". Et de surenchérir : "Bien sûr que c'était séducteur... Je veux dire, je ne traînais pas avec lui."
Sans qu'il soit directement nommé, il est alors interrogé sur les cas Casey Affleck et Ben Affleck, deux amis très proches. Peter Travers lui demande s'il excuserait les agissements impardonnables d'un ami. Damon répond que cela "dépend de l'accusation". Et d'assurer qu'il ferait confiance à la version donnée par ledit ami : "Je connais forcément l'histoire si c'est un de mes amis." Quant à Kevin Spacey, il ne condamne pas la star d'House of Cards mais trouve la décision de Ridley Scott de l'avoir évincé de Tout l'argent du monde (en le remplaçant par Christopher Plummer) "intelligente".