Fort d'un bilan qui plaide pour lui, avec des affluences satisfaisantes et une action inscrite dans la durée qui a déjà laissé voir ses premiers effets, Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre de la Culture appelé en juin 2007 à la tête l'Établissement public du musée et du domaine national de Versailles, arrive à expiration de son mandat. En juin 2010, il briguera la reconduction de ses fonctions.
Point de meilleure campagne que de continuer sur sa lancée : outre les grands travaux de rénovation entamés en 2004, la "rénovation" de l'effervescence artistique des lieux, si elle a valu à Jean-Jacques Aillagon quelques mouvements d'effroi de la part de certains (notamment lors de la venue de l'artiste Jeff Koons au sein des appartements royaux en 2008), a été couronnée de succès.
En 2009, les différentes manifestations artistiques qui ont pris place dans le cadre fastueux du Château de Versailles, dont des concerts de Juliette Gréco, Roberto Alagna, Camille ou encore Christophe, divin sur le bassin de Neptune, ont drainé un public nombreux et livré des moments à part.
Pour 2010, M. Aillagon n'est pas moins ambitieux, et souhaite poursuivre dans la voix d'une ouverture de Versailles à la scène contemporaine : ainsi le domaine accueillera-t-il notamment Matthieu Chedid, jamais avare d'expériences en matière d'art vivant, pour un nouveau numéro de M à ne pas manquer, quelques semaines après la sensation de son clip en or. Il se produira le 29 juin sur le bassin de Neptune.
Autre tête d'affiche de ce programme "consistant, diversifié et ambitieux", de la saison 2010 dévoilé par le maître des lieux, la présence de l'artiste plasticien japonais Takashi Murakami, pour l'exposition, du 12 septembre au 12 décembre de quinze créations, essentiellement des sculptures dont certaines monumentales.
Stéphane Bern, qui est à Versailles comme dans son jardin, s'est quant à lui vu commander l'écriture et la narration d'un grand spectacle confié au groupe F : "Les noces royales de Louis XIV", à découvrir en septembre.
G.J.