Sur la route de la Normandie au Brésil, l'Autriche ! Avant même les grandes vacances, qui les verront sans doute profiter en famille de leur résidence de Wassenaar et probablement d'un séjour à l'étranger (la Toscane à nouveau ? Leur coin de paradis en Grèce ?), le mois de juin du roi Willem-Alexander et de la reine Maxima des Pays-Bas est placé sous le signe du voyage. Au lendemain de leur visite en France, et avant d'embarquer pour le Brésil et le match des Néerlandais contre l'Australie lors de la Coupe du monde de football, le couple royal a fait étape à Vienne, ville d'amoureux par excellence...
Reine de coeur et demoiselles d'honneur
Vendredi 6 juin 2014, la reine Maxima des Pays-Bas, 42 ans, illuminait de sa tenue colorée et de son sourire les cérémonies marquant le 70e anniversaire du Débarquement allié en Normandie. Avec son époux le roi Willem-Alexander ainsi que le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, elle prenait part aux commémorations organisées à Arromanches, au déjeuner des chefs d'État organisé à Caen, puis aux cérémonies sur Sword Beach. Quelques heures après, c'est loin des plages de Normandie et plus glamour que jamais qu'on la repérait, rayonnante, au mariage de son petit frère adoré Juan Zorreguieta.
En famille, Maxima des Pays-Bas assistait samedi 7 juin au mariage de son frère Juan, de onze ans son cadet, et de sa compagne Andrea Wolf. Un peu comme sa grande soeur, native de Buenos Aires, Juan Zorreguieta, consultant en entreprise de 31 ans, a finalement fait, pour cause de coup de foudre, sa vie loin de l'Amérique du Sud, et a convolé dans l'une des plus romantiques villes du Vieux Continent avec sa bien-aimée, jeune figure de la vie politique autrichienne (entrée en décembre dernier au gouvernement comme conseillère de la ministre de la Famille Sophie Karmasin), âgée de 28 ans. Marié civilement quelques jours auparavant, le couple a été uni religieusement en l'église Servite (Servitenkirche) de Vienne.
Ravissante dans une robe de mariée bustier parcourue de dentelle et les cheveux retenus par une couronne de fleurs, la mariée aurait presque pu être éclipsée par la soeur du marié : fidèle à elle-même, la reine Maxima, venue avec son époux Willem-Alexander (en queue-de-pie de rigueur), était époustouflante et immanquable dans une robe bustier rose pâle portée avec une immense cape brillante - en dépit des 28 °C affichés par le thermomètre. Mais ce sont surtout les filles du couple royal qui détournaient l'attention des deux héros du jour : la princesse héritière Catharina-Amalia, la princesse Alexia - filleule de Juan - et la princesse Ariane des Pays-Bas jouaient samedi le rôle de demoiselles d'honneur. Adorables dans leurs robes blanches twistées de touches de fuchsia (ceinture, chaussures et couronne de fleurs), les trois fillettes ont pris leur mission très au sérieux, bien encadrées par instants par leur maman. À la sortie de l'église, elles se sont notamment fait un plaisir de jeter en pluie les pétales de fleurs blancs qui attendaient Juan et Andrea.
La petite note argentine d'un grand mariage autrichien...
Alors qu'Andrea Wolf s'était avancée vers l'autel au son du fameux Canon en ré majeur de Pachelbel, c'est accompagnés par le tango Por una cabeza, un classique de la légende Carlos Gardel, que la jolie brune et son mari sont ressortis de l'église Servite. On aurait pu y voir un clin d'oeil à Jorge Zorreguieta, bel et bien présent avec son épouse en secondes noces, Maria del Carmen, douze ans après avoir manqué le mariage de sa fille Maxima avec l'héritier du trône batave pour des raisons politiques (il était persona non grata aux Pays-Bas en raison de son mandat de ministre sous la dictature de Videla, et Maxima avait fait jouer Adios Nonino en son honneur). Mais c'était en réalité, selon un journaliste couvrant la noce, une initiative de la mariée, pour qui ce tango à la composition "mozartienne" représentait un trait d'union entre son Autriche et l'Argentine de son homme, où ils se sont rencontrés en 2011 (lors d'un séminaire sur les jeunes leaders et les politiques publiques) et ont vécu avant de s'installer à Vienne au cours de l'année 2012.
Après la cérémonie, les 130 convives du mariage étaient accueillis au Palais Liechtenstein, résidence du prince Hans Adam II de Liechtenstein à Vienne, pour faire la fête, bien lancée par un toast inaugural de Markus, frère de la mariée, qui a eu le don de faire rire l'assemblée en parlant du couple.
Maxima et ses filles ont profité de cette escapade viennoise pour faire un peu de tourisme dans la ville. Et si elle ne faisait rien pour passer inaperçue, arborant une robe rose fluo et beige très remarquable, la reine des Pays-Bas a dû composer avec la présence relativement inhabituelle des photographes autour d'elles : depuis des actions légales motivées par des atteintes à sa vie privée lors de séjour en famille en Argentine, Maxima a en règle générale la paix, mais, en l'occurrence, le mariage d'une femme politique du cru, issue d'une famille viennoise influente et conseillère au sein du nouveau gouvernement, et d'un homme proche de la monarchie néerlandaise a eu raison de la distance habituellement observée par les médias, qui se concentraient depuis des mois sur ce mariage gardé aussi secret que possible. Outre ses frère et soeurs Maxima, Martin et Ines, nés comme lui du second mariage de leur père Jorge Zorreguieta, Juan Zorreguieta pouvait d'ailleurs compter sur la présence pour ce grand jour de la princesse Beatrix des Pays-Bas, reine qui a laissé son trône à Willem-Alexander en avril 2013.