Trente ans après que Paris Match révèle à la France entière l'existence de la fille cachée du président de la République François Mitterrand, Mazarine Pingeot, le magazine donne la parole à cette enfant du secret. Agée de 49 ans et mère de trois enfants, elle est aujourd'hui professeur agrégée et docteure en philosophie ainsi que chroniqueuse sur des sujets culturels et administratrice de l'institut François-Mitterrand. L'époque de la clandestinité semble bien loin et elle a eu le recul nécessaire pour se raconter sur cette période si particulière qu'a été sa vie dans la clandestinité avec le livre 11 quai Branly, aux éditions Flammarion. Sur la couverture de ce dernier ouvrage, ce qui semble être un détail révèle bien des choses.
11 quai Branly, à paraître le 16 octobre aux éditions Flammarion n'est pas tout à fait un livre de Mazarine Pingeot, mais celui de Mazarine M. Pingeot. Elle a pris officiellement le nom de son illustre père depuis longtemps, en 2016 rappelle Paris Match : "Dorénavant, elle glisse un M. entre son prénom et son nom pour signer ses livres." L'homme politique ne l'a pas montrée publiquement mais cela ne l'a pas empêché d'être présent dans sa vie, celle qu'elle a mené dans le plus grand secret au palais de l'Alma où elle habitait avec sa mère un appartement de fonction sécurisé.
Cela n'enlève en rien la place que tient sa mère Anne Pingeot dans sa vie, personnage-clé de sa vie, historienne de l'art de formation et conservatrice au musée du Louvre puis au musée d'Orsay. "Elle est monomaniaque. Un seul métier, un seul enfant, un seul homme. À l'inverse, ma vie s'est construite avec plusieurs hommes, plusieurs métiers, plusieurs enfants. (...) Mes deux parents sont des personnalités écrasantes, mais ce sont de belles personnes qui m'ont transmis des valeurs fortes. J'ai reçu de l'amour", dira Mazarine Pingeot.
Une famille pas comme les autres, mais son père aurait pu ne pas faire partie de sa vie. "Nous étions une famille unie ou nous étions seules toutes les deux", raconte Mazarine Pingeot. Ex-compagne d'Ali Baddou dans sa jeunesse, elle est mariée depuis 2017 au diplomate français Didier Le Bret après avoir été en couple avec le producteur et réalisateur Mohamed Ulad-Mohand, père de ses trois enfants Astor, né le 11 juillet 2005, Tara, née le 5 octobre 2007, Marie, née le 21 décembre 2009. "Quand ma mère m'a eue, elle a pensé qu'elle serait seule. Mon père a été là", dit-elle. Il l'est jusque dans son patronyme désormais.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le magazine Paris Match du 8 octobre 2024