L'enquête continue sur l'affaire Lola, le meurtre sauvage de cette enfant de 12 ans survenu dans le 19e arrondissement parisien le 14 octobre, qui repose désormais à Lilliers depuis le 24 octobre. Le Parisien revient sur la parole de la soeur de la présumée coupable, Dahbia B. (24 ans), surnommée "Dina" par certains de ses proches. Le constat est sans appel, la jeune femme est décrite par sa soeur aînée âgée de 26 ans comme une personne instable, bien qu'elle n'ait pas pu imaginer que les choses puissent être aussi terribles.
Mise hors de cause après avoir été arrêtée le soir du drame, Friha s'est exprimée auprès des enquêteurs. Un témoignage que Le Parisien met en lumière. Alors que des expertises psychiatriques cruciales sont en cours notamment pour déterminer la responsabilité pénale de Dahbia B., son aînée fait le portrait d'une femme fragile et un poids pour son entourage : "Dahbia, c'est la mauvaise graine de la famille parce qu'elle fait toujours des problèmes même quand mes parents étaient malades elle a causé beaucoup de souci." Si Friha veut aider ses soeurs, puisque leur mère est morte d'un cancer, elles ne semblent pas lui rendre la pareille : "Elles viennent chez moi lorsqu'elles ne savent plus où aller. Elles fument du shit. On dirait qu'elles n'ont pas de cerveau."
Le déroulé de la nuit tragique par Friha glace le sang. Logeant souvent sa soeur, elle la retrouve en bas de l'appartement qu'elle sous-loue : "Quand je suis descendue, je lui ai dit, c'est quoi ce bordel. Il y avait deux valises roses et noires et elle m'a dit de l'aider à descendre une caisse, relate Friha. Je lui ai dit qu'elle était parvenue à la descendre et que je n'allais pas l'aider à la monter. Comme elle a insisté, j'ai dit : il y a quoi là-dedans ?" Dahbia ne répondra pas, mais lance : "Viens on amène les valises derrière ne t'inquiète pas, je suis ta soeur."
Sa soeur pouvait-elle s'imaginer l'horrible scénario ? "J'ai crié, j'ai pleuré. Je me demandais s'il n'y avait pas des armes ou de la drogue dans la boîte", dit-elle devant les enquêteurs. Selon la version de Friha, le chauffeur Heetch se serait approché et aurait ouvert la caisse avant de quitter les lieux. "J'ai pris peur, j'ai cru qu'elle avait tué son mec parce qu'elle l'aimait trop et qu'elle en était capable", explique la témoin. Elle ajoute ne pas avoir pu imaginer que sa soeur puisse aller aussi loin que les faits qui seront ensuite décrits : "Je n'ai rien à voir avec cette affaire. Je suis choquée. Je ne trouve pas mes mots. Je n'aurais jamais cru ma soeur capable de faire ça. On ne voit ça que dans les films."