C'est le fait divers qui a horrifié la France il y a désormais plusieurs semaines : alors qu'elle rentrait du collège, la jeune Lola, à peine âgée de 12 ans, a été sauvagement assassinée, avant que son corps ne soit retrouvé dans une valise à proximité. Un acte atroce, perpétré par une jeune femme, Dahbia B., qui n'a livré que peu d'explications à son geste.
"Calme et apathique" devant les enquêteurs selon les informations du Monde, la meurtrière ne se serait pas vraiment livrée. Mais sa soeur aînée, également interrogée par la police, aurait été bien plus loquace. Qualifiant sa cadette de "mauvaise graine" de la famille, celle qui l'hébergeait en alternance avec leur autre soeur, aurait dressé un portrait au vitriol de la meurtrière présumée.
La décrivant comme "bipolaire", l'aînée de la fratrie a parlé d'une jeune femme "maligne", dont la "forte personnalité" lui permet toujours d'arriver à ses fins : "Pour moi, elle est bipolaire : des fois elle rigole, des fois non. Tout le temps, elle change", conclut-elle devant les enquêteurs, avant de se montrer bien plus dure : "Elle sort. Elle rentre. Elle sert à rien, ma soeur. Elle me tape la honte quand je l'ai fait sortir avec moi."
En revanche, si la grande soeur confirme que sa cadette n'a pas de travail malgré un CAP obtenu il y a peu, qu'elle "fume des joints" et boit de l'alcool de temps en temps, elle abonde dans le sens de la meurtrière présumée de Lola : elle l'a bien vue changer à la mort de leur mère, en juillet 2020. "Tout a changé" explique-t-elle, révélant que celle-ci aurait fait "une dépression".
Et qu'elle aurait également découvert des délires paranoïaques chez sa soeur : quelques jours avant le meurtre, Dahbia aurait réveillé son aînée en panique. "J'ai reçu un message. Ils vont me tuer. Ils vont me tuer le 16", lui aurait-elle déclaré, avant que celle-ci ne se rende compte que tout ça était faux. Une santé mentale qui interroge les enquêteurs.