Suspectée d'avoir assassiné la jeune fille au pair qui s'occupait de ses enfants de 3 et 6 ans, l'ex-compagne du fondateur du groupe Boyzone a fermement nié son implication lors de sa première comparution devant un juge londonien, mardi 26 septembre. "Je n'ai rien fait ! Dites-leur que je n'ai rien fait ! Dites-leur que je n'ai tué personne, s'il vous plaît, dites-leur, je vous en supplie, je n'ai rien fait !", a-t-elle clamé selon le Daily Mail.
Arrêtés le 20 septembre dernier, Sabrina Kouider (34 ans) et Ouissem Medouni (40 ans) sont soupçonnés d'avoir tué et brûlé Sophie Lionnet, le jeune nounou française de 21 ans qu'ils employaient depuis près de deux ans au sein de leur propriété de Wimbledon, banlieue aisée de la capitale britannique. Inquiets de voir s'échapper une épaisse fumée noire de la maison du couple franco-algérien, des voisins avaient alerté la police. Sur place, les autorités avaient découvert un corps calciné, cadavre qui a été brûlé dans le jardin de la propriété des deux suspects. Une expertise est toujours en cours pour tenter d'identifier la victime.
Incarcérés depuis cette découverte macabre, Sabrina Kouider et Ouissem Medouni resteront en détention jusqu'à la prochaine audience, qui a été fixée au 12 décembre prochain. "Le début de leur procès a été provisoirement fixé au 19 mars, une date qui sera sans doute repoussée en raison de nombreux actes d'enquête à réaliser", indiquent de leur côté nos confrères du journal Le Parisien. Si Sabrina Kouider était agitée et "bouleversée" lors de cette première comparution, "Ouissem Medouni, lui, n'a laissé transparaître aucune émotion", lit-on. Les enfants ont quant à eux été "placés en famille d'accueil et devraient être rapidement entendus pour savoir s'ils ont été témoins des faits. Ils pourraient aussi préciser la relation qu'entretenaient Kouider et Medouni qui, selon plusieurs voisins cités par la presse anglaise, se disputaient fréquemment".
La victime, Sophie Lionnet, était originaire de Troyes, elle avait déménagé à Londres pour apprendre l'anglais et vivre son rêve de jeune fille : gagner un peu d'argent pour financer ses études de cinéma. Selon ses proches, la Française vivait un véritable enfer à Londres avec ses employeurs, qui l'exploitaient et faisaient régulièrement pression sur elle. Elle n'aurait en outre jamais touché son maigre salaire de 56 euros par mois. "Elle gérait tout : les enfants, la nourriture, le ménage, et n'avait jamais le droit de sortir seule sans Sabrina", a confié une amie au Parisien, qui ajoute que Sophie Lionnet était "à bout" de cet "esclavage moderne".
Grâce à l'aide financière de sa mère, Sophie Lionnet devait enfin rentrer à Troyes lundi 19 septembre, soit quelques heures avant sa mort supposée. "Étrangement, c'est Sabrina Kouider elle-même qui avait appelé la mère de Sophie pour lui dire qu'elle décalait ce retour", écrit Le Parisien. Contacté mercredi 27 septembre par RTL, le père de Sophie Lionnet, très affecté par le drame, attend que la justice fasse son oeuvre. "Trois jours sans dormir, il faut tenir le choc. Je suis suivi médicalement. C'est très dur, il faut qu'on me laisse tranquille. On n'attend qu'une chose : le retour de ma fille et faire le deuil, si on peut", a-t-il déclaré, affirmant qu'il attendait que "justice soit rendue, que ces messieurs-dames soient punis sévèrement. Ils méritent ça. Ma fille n'avait pas à finir comme ça. Elle était gentille, adorable, souriante. Beaucoup de gens la connaissent comme ça. Ce qu'ils ont fait, c'est inimaginable, horrible", a-t-il conclu.