En juin 2014, Michael Jace plaidait non coupable du meurtre de sa femme April, plaidant l'homicide involontaire. Deux jours après son arrestation à son domicile de Hyde Park dans le Sud de Los Angeles, le 19 mai 2014, l'acteur de 53 ans avait avoué avoir tiré sur sa femme, devant leurs deux petits garçons. Mais il assurait avoir tiré sans volonté de la tuer et avait lui-même appelé la police.
Deux ans après les faits, le procès de l'acteur de la série The Shield (où il incarne un flic) s'est enfin tenu à Los Angeles. Mardi, un jury composé de six hommes et de six femmes décidait de son sort. On a donc appris que Jace, reconnu coupable, avait été condamné pour meurtre au second degré et encourait donc une peine de quarante ans de prison. L'acteur américain, qui est en faillite financière depuis plusieurs années, connaîtra le verdict définitif le 10 juin.
Durant le procès qui s'est étalé sur une longue semaine, le jury a notamment entendu un enregistrement de son interrogatoire par la police, où le comédien expliquait avoir voulu tirer dans la jambe de sa femme après une dispute concernant leur divorce. S'il ne voulait pas la tuer à l'en croire, Michael Jace n'en a pas moins tiré deux fois dans les jambes et une fois dans le dos de sa compagne, une ancienne championne d'athlétisme de 40 ans, la blessant mortellement. Le tout devant leurs deux fils alors âgés de 8 et 5 ans. Le plus âgé des deux garçons a d'ailleurs témoigné lors du procès. "Mon père a alors dit 'si tu aimes courir, cours au paradis' et il lui a tiré dessus", a-t-il raconté devant les jurés.
Le comédien, également vu au cinéma dans Boogie Nights, La Planète des singes et Forrest Gump, avait ensuite appelé la police et confessé son acte à la famille d'April. Lors d'une audience vendredi, la procureur adjointe Tannaz Mokayef avait déclaré aux jurés dans sa plaidoirie finale que Michael Jace était "obsédé" par sa femme, qui avait tenté de le quitter tandis que lui l'accusait de l'avoir trompé. Entre regrets, rancoeurs et infidélité, Michael Jace réussira-t-il à éviter de passer les quarante prochaines années derrière les barreaux ?