Michael Jackson aurait eu 54 ans il y a quelques jours et déjà des révélations viennent d'être faites et entachent la réputation du chanteur décédé le 25 juin 2009 d'une surdose médicamenteuse.
Le 29 août (sa date d'anniversaire), ses nombreux fans ont salué sa mémoire en se rendant à Gary, dans l'Indiana, devant la maison familiale où il a grandi, et ses trois enfants Prince, Paris et Blanket (15, 14 et 10 ans) ont également fait le déplacement pour se recueillir, entourés de leur grand-mère, Katherine, de leur tante, La Toya Jackson, et de leur cousin et cotuteur, T.J..
Malgré ces nombreuses célébrations, des messages dévoilés par le Los Angeles Times ce week-end ont révélé sous un nouveau jour la fragilité psychologique de Michael Jackson peu avant sa mort, mais également les relations tendues qu'il entretenait avec les promoteurs de sa série de 50 concerts prévus à Londres, et qui aurait porté le nom de This is it.
Selon le quotidien américain, les "250 pages" de mails obtenues "montrent à quel point les hauts responsables" de la société de promotion des concerts, AEG, "étaient au courant des doutes sur la stabilité de Michael Jackson".
Pour exemple, Randy Phillips, le directeur d'AEG Live, qui est la ramification d'AEG spécialisée dans les concerts, écrit une fois à son patron Tim Leiweke : "MJ est enfermé dans sa chambre, bourré et déprimé. J'essaie de le faire dessaouler. Je lui ai crié dessus si fort que les murs en ont tremblé. Il est complètement paumé et paralysé, il se déteste, il est bloqué par les doutes maintenant qu'il faut commencer le show. Il est flippé à mort".
Ce jour-là, Michael Jackson est attendu pour une conférence de presse à Londres, pour annoncer la tournée, et il arrivera 90 minutes en retard. Randy Phillips, finalement, devra habiller lui-même le "roi de la pop", aidé de son manager.
Aussi, à cause du comportement autodestructeur et paranoïaque du chanteur, les responsables d'AEG auraient, selon le Los Angeles Times, redouté qu'il ne mène pas à bien la série de 50 concerts et par conséquent, ils ont rajouté de la pression autour de cette préparation.
Un autre responsable chez AEG Live, Paul Gongaware, écrit ainsi au fameux Randy Phillips : "On ne peut pas nous forcer à arrêter ça, ce que MJ va essayer de faire car il est paresseux et change en permanence d'avis en fonction de ses envies immédiates. Il est coincé, il n'a pas le choix... il a signé un contrat"...
Problème : ces extraits de conversations par mails contredisent les affirmations de la société, prétendant que Michael Jackson était en bonne santé, comme l'avait indiqué un médecin suite à un examen exigé pour la signature du contrat.
Alors que la série de concert devait débuter mi-juillet 2009, juste quelques semaines auparavant, le directeur du spectacle, Kenny Ortega, prévenait Randy Phillips de ses craintes pour la santé mentale de la star, demandant même un examen psychiatrique : "Il montre de forts signes de paranoïa, d'angoisse et de comportement obsessionnel".
Phillips avait refusé.
Michael Jackson manquait de plus en plus souvent des séances de répétition, et Kenny Ortega avait même eu l'audace de suggérer à ses supérieurs d'avoir recours à du play-back : "MJ n'est pas encore assez en forme pour chanter et danser en même temps".
Il est mort le 25 juin 2009, à l'âge de 50 ans. Mais pas plus traumatisant que ça pour Randy Phillips, qui écrivit à un collègue : "La mort de Michael Jackson est une tragédie, mais la vie continue. AEG va engranger une fortune avec les ventes de produits dérivés, les tickets, l'exposition et le DVD du film (This is it)".
Depuis deux procès visant AEG sont en cours.
Le premier est intenté par les héritiers de Michael Jackson, qui accusent AEG d'avoir mis trop de pression sur la star malgré ses signes de faiblesse.
Le second est dû à la compagnie d'assurance d'AEG, Lloyd's of London, que cherche à faire annuler une compensation de 17,5 millions de dollars, qu'AEG aurait négociée en se basant sur de fausses déclarations sur la santé et la capacité du chanteur à assurer ses 50 concerts.
Ces témoignages publiés dans le Los Angeles Times vont certainement débloquer certaines situations...