Michaël Llodra a rangé ses raquettes de tennis, mais l'ancien joueur a des choses à dire. Et notamment à Jo-Wilfried Tsonga, qu'il juge en partie responsable de l'éviction d'Arnaud Clément, son ami, du poste de capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis.
Depuis Gand, où la Belgique reçoit ce week-end la Grande-Bretagne en finale de la Coupe Davis, Michaël Llodra, consultant en double pour l'équipe belge, règle ses comptes avec le tennis tricolore - et notamment certains de ses anciens partenaires. Le Parisien, qui a parfois provoqué le scandale avec des paroles déplacées, ne s'est pas retenu cette fois-ci.
Dans Jeu, set et cash, un livre qu'il a écrit et qui sort aujourd'hui (éd. Du Moment), il revient notamment sur l'éviction d'Arnaud Clément, le rôle joué par les tennismen tricolores et l'arrivée de Yannick Noah à la tête de l'équipe de France de Coupe Davis. Il ne se gêne pas pour critiquer la façon dont est désigné le capitaine : "Le drame en France tient au fait que le capitaine de l'équipe, dont le nom est soumis par la Fédération, doit être en réalité adoubé par les joueurs présumés 'majeurs' de la sélection." Un système qu'il remet en cause en allumant ses anciens partenaires, Jo-Wilfried Tsonga en tête.
"Sachant que certains - Tsonga, [Richard] Gasquet, [Gilles] Simon, [Gaël] Monfils - comptent plus que d'autres et que l'un d'eux - Tsonga - pèse autant sinon plus que les trois autres réunis, je pense sincèrement que le système de nomination du capitaine doit changer", ajoute-t-il, prenant la défense de son ami, et compagnon de Nolwenn Leroy, Arnaud Clément. Un ex-capitaine auquel il en veut "encore" de ne pas l'avoir choisi pour jouer le double lors de la finale de Coupe Davis perdue face aux Suisses, en 2014. "Le garçon ne méritait pas ça. On lui a clairement manqué de respect", écrit-il néanmoins.
Jo-Wilfried Tsonga a flanché sur l'aspect humain
Outre les critiques envers la sélection tricolore - le choix "désastreux" de la surface (terre battue en intérieur), le fait que les Français se sont vus "trop beaux" et un double (Gasquet-Benneteau) "qui ne semble plus être stratégique aux yeux de tous" -, Michaël Llodra continue de s'en prendre à Jo-Wilfried Tsonga. Ce dernier est coupable à ses yeux de ne pas avoir su tirer le double tricolore vers le haut, en quart de finale de la Coupe Davis 2015, face aux frangins Murray (Grande-Bretagne). "Si Nico [Nicolas Mahut, ndlr] n'a pas sorti le match de sa vie, c'est une évidence, Jo a aussi péché dans son rôle de coéquipier en ne l'aidant pas à surnager. C'était lui le partenaire expérimenté. C'était lui le taulier. Il a flanché sur l'aspect humain", peut-on lire.
Depuis Gand, où il joue les conseillers auprès de surprenants Belges, Michaël Llodra voit toutefois du bon dans l'arrivée de Yannick Noah. "Il a un charisme, une aura incroyable (...) Les joueurs vont avoir peur de ses réactions, assure-t-il dans les colonnes du Parisien. Guy [Forget] et Arnaud [Clément] étaient certainement un peu plus consensuels. Avec cette génération-là, il faut peut-être se montrer plus directif."
Jeu, set et cash aux éditions Du Moment, de Michaël Llodra