Son retour à Paris n'est finalement pas pour tout de suite ! Ex-archevêque du diocèse de Paris, Michel Aupetit avait présenté sa démission en novembre 2021 après de lourdes accusations : selon Le Point, l'homme d'église aurait en effet entretenu une liaison avec une femme en 2012, une relation interdite par l'institution religieuse.
Niant les faits reprochés mais avouant "un comportement ambigu", l'homme d'église s'était cependant mis en retrait en allant vivre dans une communauté du sud de la France. Mais alors qu'il était sur le point de revenir discrètement dans la capitale comme simple prêtre selon nos confrères de BFMTV, c'est une nouvelle agression, bien plus grave, qui a été dénoncée à la Brigade de Répression de la Délinquance aux Personnes (BRDP) de Paris.
L'homme de 71 ans, nommé archevêque en 2017, aurait en effet été accusé par le diocèse d'agressions sexuelles sur une personne vulnérable faisant l'objet d'une mesure de protection judiciaire. Si les investigations de la police sont toujours en cours, notamment pour savoir quelles étaient la nature de leur relation ou encore si la victime présumée était en état de déclarer un consentement éclairé, l'avocat de l'homme d'église a déjà signifié à BFM TV qu'il ne souhaitait pas s'exprimer sur le sujet. La hiérarchie de l'église, en pleines démarches pour les funérailles de Benoit XVI dans les jours qui arrivent, n'a pas réagi non plus.
Il y a quelques mois, après les premières révélations du magazine Le Point sur sa liaison présumée en 2012, le magazine Paris Match avait publié des clichés de l'ancien archevêque en train de marcher en compagnie d'une théologienne, un moment qualifié de "balade romantique". Furieux, celui-ci avait immédiatement attaqué en justice le journal.
Avant de faire l'objet de ces nombreux scandales, Mgr Aupetit s'était déjà fait remarquer par les médias pour ses positions très conservatrices. L'homme d'église, anti-IVG et anti-GPA et PMA avait même manifesté avec les partisans du mariage pour tous, hostile à l'union de même sexe. Médecin de formation, il n'avait pas hésité à comparer l'enfant à "un simple produit manufacturé" dans le cadre de la PMA, des propos qui avaient choqué une grande partie de l'opinion.
Michel Aupetit reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.