C'est l'histoire d'une chaîne qui a révolutionné le paysage audiovisuel français. Alors que Canal+ fête ses 40 ans, Michel Denisot a décidé d'interroger 70 personnalités qui ont fait l'histoire de la fameuse chaîne cryptée depuis quatre décennies maintenant. D'Alain Chabat à Omar Sy en passant par Charlotte Le Bon et Marc-Olivier Fogiel, l'animateur et journaliste réunit les témoignages de plusieurs personnalités dont le destin est lié à Canal+ dans Toute première fois : Ils ont tous commencé sur Canal+ (Flammarion, 2024).
S'il a toujours été très discret et polissé, Michel Denisot a vécu mille vies, un peu à l'image de Bernard Tapie. À la fois réalisateur, producteur, animateur et journaliste, il a également été président du Paris Saint-Germain et reste aujourd'hui comme un grand nom de la télévision française. Mais un peu à l'image du regretté président de l'Olympique de Marseille, celui qui a récemment craqué en direct en parlant de son ami Didier Roustan aurait pu avoir une carrière en politique. "Il voulait que je sois candidat aux législatives dans mon coin, à Châteauroux. Après, ça a continué jusqu'à il n'y a pas longtemps...", explique-t-il à propos de l'ancien journaliste et homme politique, Jean-Jacques Servan-Schreiber, dans une interview accordée à La Tribune Dimanche, ce 27 octobre.
S'il n'a jamais voulu franchir le pas, Michel Denisot a eu des propositions alléchantes au cours de sa longue carrière et la dernière remonte à seulement quelques années. "Bon, je n'ai pas trop envie de la ramener là-dessus, mais enfin c'était assez étonnant pour moi... Ça s'est passé dans un bistrot en face d'ici, il y a trois ans, j'ai pris un café avec un proche d'Emmanuel Macron qui m'a proposé un ministère... Si encore ça avait été les Sports, j'aurais compris... Mais c'était la Culture !", se souvient le mari de Martin Denisot et père de deux filles, avant de poursuivre : "C'était avant la nomination de Roselyne Bachelot. Je ne me suis pas senti légitime, et puis je ne voulais pas de la vie de ministre. J'ai tout de suite dit non en le remerciant. Quand je suis sorti du café et que j'ai marché jusque chez moi, je riais tout seul ! C'est tout de même inouï, la vie ! (...) Mon ego a été flatté cinq minutes, quoi..."
Une anecdote pour le moins inattendue, mais pas si surprenante que ça tant Michel Denisot bénéficie d'une aura importante auprès des Français.