En ce début d'année, deux oeuvres rendent hommage au virtuose Michel Petrucciani, décédé le 6 janvier 1999.
Reconnu comme l'un des plus grands pianistes de jazz au monde, le musicien était atteint d'ostéogenèse imparfaite. Malgré son handicap, il sut s'imposer dans le monde de la musique et devint un compositeur brillant et admiré.
Il aura cependant fallu attendre 12 ans pour qu'une biographie retrace sa vie. Une biographie écrite par l'un de ses disciples, Benjamin Halay, et sortie récemment aux éditions Didier Carpentier. En parallèle, le réalisateur Michael Radford (Il Postino, Flawless) présentera au Festival de Cannes, hors compétition, un documentaire sur le maitre. Tous les deux baptisés sobrement Michel Petrucciani, ils ont été réalisés en collaboration avec le fils de Michel, Alexandre.
Cependant, son père Tony, guitariste de jazz qui fut son premier professeur, a refusé d'y participer, boycottant la sortie du livre, et probablement celle du documentaire à en croire Le Journal Du Dimanche... Une décision surprenante pour le père de l'artiste, qui déclarait pourtant en 2001, suite à la sortie d'un live où père et fils avaient partagés la scène : "Partager une tournée mondiale en duo avec mon fils Michel a été pour moi un moment magnifique. Il existait entre nous un amour musical incomparable. Pour moi cette tournée a représenté la possibilité d'avoir avec lui, au-delà du rapport père-fils, des relations à la fois amicales et professionnelles. C'est le rêve de tout père que son fils réalise un jour ce qu'il a souhaité qu'il devienne. J'y suis arrivé parce que j'ai toujours voulu faire ce que mon père attendait de moi. J'ai eu ce vrai bonheur de lui dire : c'est à mon tour maintenant de te prendre par la main et de te présenter au public."
Sa décision de boycotter ces deux hommages à son fils disparu apparaît d'autant plus surprenante...