Michel Polnareff est toujours hospitalisé pour, selon son médecin le docteur Philippe Siou, une embolie pulmonaire bilatérale. La compagne du chanteur, Danyellah, ainsi que son agent Fabien Lecoeuvre sont inquiets. En revanche, le producteur de sa tournée, Gilbert Coullier, demande des preuves. Lundi dans Le Point, il affirmait vouloir avoir accès au dossier médical après avoir raconté une tout autre version des événements qui ont conduit à l'hospitalisation du chanteur.
Ce mardi 13 décembre sur Europe 1, le docteur Philippe Siou a défendu une nouvelle fois son diagnostic. Quelques jours plus tôt, il affirmait avoir reçu des menaces du producteur, avant même de prendre en charge le chanteur, ce dont se défend Gilbert Coullier dans toutes les interviews accordées parues ce jour.
Toujours sur Europe 1 ce matin, Fabien Lecoeuvre était l'invité du Grand direct des médias de Thomas Joubert. Selon lui, tout n'est qu'une question d'argent : "Est-ce que la mort de Michel Polnareff n'aurait pas arrangé Gilbert Coullier ? On peut penser ça, parce qu'au moins cela aurait été très clair (...) Je ne vois pas un instant Michel Polnareff mentir sur sa santé."
Michel Polnareff est gravement malade
L'agent et attaché de presse du chanteur met donc les pieds dans le plat, Gilbert Coullier ayant confirmé que les deux concerts annulés (Pleyel et Nantes, les 2 et 3 décembre) n'étaient effectivement pas assurés. "Toutes ces manipulations, c'est pour faire porter le chapeau à Michel", lâche Lecoeuvre, pour qui le chanteur aurait dû être arrêté depuis plus longtemps encore : "Michel Polnareff est gravement malade. Il aurait dû déjà annuler le concert de Rennes du 24 novembre et les suivants. Il se faisait soigner déjà par le docteur Abitbol, grand spécialiste de la voix. Et puis, les traitements antibiotiques par piqûres intramusculaires ne faisaient pas effet. Dans la voiture entre Pau et Bordeaux [où il a chanté le 30 novembre, NDLR], il a toussé plus de 90 fois. Avec sa compagne, on se disait, ce n'est pas possible. Il y a autre chose."
Fabien Lecoeuvre retrouve le chanteur le jeudi 1er décembre à son hôtel. Il dénonce la version selon laquelle Michel Polnareff a bu au point de finir la tête dans son assiette. Surtout, il affirme que ce dernier avait hâte de chanter à Pleyel le lendemain - Gilbert Coullier prétend le contraire -, demandant même à modifier spécialement son entrée sur scène. Quant au lendemain, sa présence au "bar de l'hôtel" où il aurait laissé une note de plus de 360 euros - présence constatée par un huissier mandaté par Gilbert Coullier -, Lecoeuvre affirme qu'il buvait de l'eau et qu'il s'agissait du restaurant.
"Coullier n'avait pas prévu que j'intervienne, poursuit Fabien Lecoeuvre. Et que je dise la vérité au nom de Michel Polnareff. Ça contrarie tous ses plans. Il n'aime pas ça." L'attaché de presse se décrit comme un "témoin gênant" pour le producteur qui ne veut "pas voir la situation en face".
En termes d'argent, l'annulation de ces deux concerts représente environ 400 000 euros. Gilbert Coullier le martèle dans toutes ses interviews : il veut avoir accès au dossier médical du chanteur. "Si celui-ci confirme la gravité de l'état de Michel Polnareff comme cela a été annoncé, je serai le premier à faire amende honorable et assumer mes responsabilités", dit-il dans Le Figaro. Et dans le cas contraire ? "S'il pouvait chanter, les frais seront partagés entre nous et dans les proportions de notre coproduction, précise Coullier dans Le Parisien. 80% pour Michel et 20% pour moi." Ce sont donc 320 000 euros en jeu pour le producteur.
Reste la question des menaces dont le médecin affirme avoir été la cible... Coullier nie toujours en bloc dans Le Figaro : "Je ne le connais toujours pas, je ne lui ai jamais parlé. On verra quelle suite donner à cette affaire."