En quelques mots laconiques, Gilbert Coullier, le producteur de la tournée de Michel Polnareff, a annoncé à l'AFP qu'il avait pris des mesures : "Comme vous le savez une procédure a été engagée, je ne souhaite donc pas m'exprimer sur le sujet pour l'instant." Hier, le 11 décembre, Le Journal du Dimanche se demandait si le chanteur souffrait bien comme le répètent ses proches et son docteur, Philippe Siou, où si l'embolie pulmonaire bilatérale n'avait pas servi "à légitimer l'annulation de deux concerts". Une annulation qui pourrait coûter 500 000 euros à Coullier Productions. Le chanteur s'est exprimé sur les réseaux sociaux dans une lettre adressée à son médecin, trouvant "intolérable" les "attaques" et les "menaces" dont ce dernier fait l'objet.
"À l'attention du Dr Philippe Siou, écrit Michel Polnareff. Je trouve absolument intolérables ces attaques quant à votre intégrité et les menaces qui l'accompagnent.
On vous reproche visiblement de m'avoir sauvé la vie en dépistant les vraies raisons de cette incompréhensible fatigue qui m'a obligé, la mort dans l'âme, à annuler mes deux derniers concerts et d'avoir trouvé le traitement qui s'imposait.
Je vous remercie du fond de mes poumons pour ne pas m'avoir soustrait à l'amour des miens et de tous ceux qui me soutiennent.
Merci de m'avoir donné la possibilité de revenir.
Merci pour moi, merci pour eux.
Avec toute ma gratitude."
Ce lundi matin, le médecin expliquait en effet au Parisien ainsi que dans l'émission Bourdin Direct avoir reçu des menaces avant même d'avoir pu traiter le chanteur : "Je ne suis pas l'ami de Michel Polnareff, je suis médecin, un technicien, un praticien. (...) On m'a averti avant même de le prendre en charge samedi [3 décembre, jour de son hospitalisation à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, NDLR] : 'Attention, c'est une escroquerie !' Et on m'a menacé : 'On va vous faire un procès', affirmait le docteur Siou. Je peux vous dire que j'ai été doublement vigilant, que j'ai regardé d'encore plus près son état de santé. Je l'aurais récusé si j'avais eu le moindre doute. Il n'était pas ivre quand il est arrivé, pas même imbibé. Il était juste très mal. (...) S'il s'était pris une cuite la veille et même jeudi soir, il y aurait eu une trace sur les examens." Cette histoire de "cuite" était rapportée par un témoin au JDD.
Quant à la compagne de Michel Polnareff, la mère de son fils fils Louka (6 ans), Danyellah, elle ne s'était exprimée qu'une première fois après l'hospitalisation du chanteur pour remercier, de sa part, ses admirateurs pour leurs messages de soutien. Samedi, elle reprenait la parole dans 50 Min Inside. La voix tremblante, elle déclarait face caméra : "Il s'est tellement donné en mettant sa santé en danger sans le savoir. Je me voyais très mal dire à mon fils..."
Ce lundi 12 décembre, Danyellah reprend la parole dans Gala.fr pour donner des nouvelles du chanteur, toujours hospitalisé à l'Hôpital Américain de Neuilly-sur-Seine : "Il est choqué. Il a aussi le sentiment d'avoir déçu son public en annulant ses concerts. Je dors là-bas. Je suis à son chevet, et je lui tiens compagnie pour qu'il garde le moral, qui n'est d'ailleurs pas très bon. Il a réalisé qu'il a frôlé la mort." Et la jeune femme d'ajouter que Michel Polnareff, toujours sous traitement, n'est pas encore près de sortir : "Non. Il va falloir du temps pour qu'il se remette."