

Ils ont repris le 26 mai dernier à Oslo leur grande tournée, interrompue brutalement par le décès tragique de L'Wren Scott (la compagne de Mick Jagger, retrouvée morte à son domicile de New York début avril). De retour sur scène, les Rolling Stones ont donné un tournant historique à leur formation en assurant leur premier concert à Tel-Aviv en Israël, le 4 juin, devant un parterre de fans en délire.
Le groupe mythique a en effet fait fi des appels de militants pro-palestiniens les incitant à annuler leur étape israélienne : décidés à faire le show, les quatre rockeurs ont livré une prestation mythique au parc Hayarkon face à 50 000 spectateurs, mettant ainsi de côté les considérations politiques liées à leur passage dans cette région, perturbée par un conflit territorial de longue date.
Prévu à 20h30 pétantes, le concert a démarré, comme le rapporte l'AFP, avec 45 minutes de retard afin de permettre aux juifs pratiquants d'y assister après la tombée de la nuit, marquant la fin de la fête de Chavouot - jour chômé pendant lequel les Juifs religieux n'utilisent ni voiture ni autres moyens de transport, selon Shuki Wiess, le producteur du concert.
Prêts à s'adapter et à respecter les traditions, les Rolling Stones ont volontiers retardé le début de leur show avant d'entamer deux heures d'une prestation scénique qui restera sans aucun doute dans les mémoires. Marqué par la mort de sa compagne, L'Wren Scott, Mick Jagger a enchaîné avec la même énergie débordante les tubes faisant le prestigieux répertoire de sa célèbre formation. Angie, Paint It black, Honky Tonk Women ou encore Jumpin' Jack Flash : les petits chanceux qui avaient pu débourser entre 140 et 1000 euros pour s'assurer une place se sont délectés des titres intemporels des cultissimes Stones. D'après Benny Dudkevitch, journaliste spécialiste du rock, la sublime Bar Refaeli comptait parmi les spectateurs VIP ayant fait le déplacement pour ce concert "historique".
En parallèle de ce show, pourtant sujet à polémique (une campagne a en effet exhorté le groupe à ne pas jouer "dans l'Israël de l'apartheid"), Mick Jagger et ses comparses, Keith Richards, Ronnie Wood, Charlie Watts et Chuck Leavell se sont offert des instants touristiques... avant de reprendre la route pour de nouvelles aventures.