Dans la série #balancetonporc, le scandale qui éclabousse actuellement le concours de beauté Miss America et son comité, suite à des révélations faites par le Huffington Post, se pose là...
Le site d'information américain a mis au jour jeudi 21 décembre 2017 des échanges de courriers électroniques accablants, sexistes et dégradants, entre Sam Haskell, PDG de la Miss America Organization, et d'autres membres du comité. Des messages insultants envers plusieurs anciennes lauréates, dont la reine de beauté 2013, Mallory Hagan, raillée pour sa prise de poids - "bodyshamée" - et pour sa vie sexuelle supposée : "On n'arrive même plus à compter le nombre d'hommes avec lesquels elle a couché, à 25 ans", a notamment écrit le boss de l'élection, entre autres commentaires nauséabonds.
Interrogée par TMZ.com, Mallory Hagan s'est montrée soulagée qu'éclate une vérité qu'elle a longtemps tue, de peur qu'on refuse de l'entendre et qu'on crie aux ragots. Elle s'est également émue que seul le numéro un de l'organisation ait pour l'instant perdu son emploi, alors que beaucoup d'autres sont complices... Mais ce n'est sans doute qu'un début, au vu des révélations qui ont cours.
Il vous a fallu 24 heures pour trouver cette excuse pitoyable
Vendredi, au lendemain du pavé lancé dans la mare par le Huffington Post, 49 anciennes Miss America, dont la lauréate 2017 Savvy Shields, étaient montées au créneau et avaient envoyé une lettre à l'organisation pour demander la démission immédiate de Sam Haskell. Celui-ci a été suspendu dans la soirée de la même journée, sur décision du conseil d'administration de Miss America, après avoir lamentablement tenté de se défendre. Dans un message publié peu avant sur Twitter par le journaliste du HuffPost à l'origine des révélations, Sam Haskell affirmait que ce qui avait été publié était "malhonnête, trompeur et abject", reconnaissant seulement avoir commis une "erreur" en réagissant mal après une série d'attaques de deux anciennes miss. "Il vous a fallu 24 heures pour trouver cette excuse pitoyable selon laquelle il s'agirait de mensonges", a riposté Mallory Hagan.
Les Miss solidaires ont également réclamé le départ du numéro deux Josh Randle, incriminé dans ces échanges (il utilisait le terme "cunts" - "sal*pes" - pour désigner les ex-Miss), mais aussi de la présidente du conseil d'administration Lynn Weidner et de l'administratrice Tammy Haddad, qui auraient fermé les yeux, selon le site. Cette dernière avait d'ailleurs présenté sa démission vendredi avant même l'envoi de la lettre des anciennes Miss. Dans un message transmis à l'AFP, elle a rendu hommage aux femmes candidates au concours annuel, qui sont "le meilleur de l'Amérique".
Dans le même temps, la société Dick Clark Productions, qui produisait la retransmission du concours pour la télévision, a annoncé à l'AFP qu'elle avait mis fin au contrat de diffusion voici plusieurs mois et demandé, informée des courriers électroniques, à la Miss America Organization de prendre des mesures, sans succès.