Ce samedi 17 décembre, TF1 diffuse l'élection de Miss France 2017 en direct de Montpellier et toujours présentée par Jean-Pierre Foucault. Alors que la trentaine de miss régionales se préparent, l'association Osez le féminisme ! dénonce une élection sexiste. Dans Libération, Sylvie Tellier, directrice générale de la société Miss France, mais aussi Sonia Rolland répondent à la polémique.
L'association dénonce la mise en avant de "stéréotypes physiques irréels, sans compter le culte de la pureté avec des concurrentes sans petits amis. Cette mise en concurrence à une heure de grande écoute, entraîne beaucoup de souffrance pour d'autres femmes qui ne font pas 1,75 m pour 50 kilos", souligne Claire Serre-Combe, porte-parole de l'association féministe, à l'AFP. "Il est très curieux qu'en 2016, on éprouve encore le besoin de mettre en concurrence des femmes non pas sur des critères intellectuels ou de mérites, mais sur des critères purement physiques." Rappelons tout de même que les candidates passent un test de culture général...
Pour Sylvie Tellier, "les féministes se trompent de combat". Dans Libération, elle explique que "depuis quelques années, les candidates s'engagent dans de belles causes ; elles agissent aussi pour améliorer la condition féminine". Les anciennes Miss France ont notamment créé l'association Les Bonnes Fées pour mener leur combat.
Dans cette élection, Sonia Rolland, élue en 2000, y voit également un vecteur d'ascension sociale. L'actrice et réalisatrice, dont le prochain film sera justement inspiré de son expérience de miss, a répondu aux questions de Libération par téléphone. La compagne de Jalil Lespert est en effet à Montpellier pour assister aux répétitions : "Vivez-le comme un spectacle, un grand show qui a radicalement changé ma vie. Ça m'a offert des perspectives auxquelles je n'aurai pas osé songer, surtout pour moi, fille métisse de Bourgogne vivant dans un HLM."
Depuis son élection, Sonia Rolland est devenue actrice, réalisatrice de fiction comme de documentaire. Très engagée, elle ne cache que l'étiquette Miss France est faussée : sur le petit écran, le soir de l'élection, "on ne voit que le résultat, le défilé, dit-elle dans Libé. L'aventure humaine est invisible avec ces filles qui viennent de tous les milieux sociaux, de toutes les origines et qui ont une responsabilité énorme." Aussi Sonia Rolland garde-t-elle un souvenir ému de cette "aventure". Elle n'avait que 19 ans à l'époque.