Le 11 décembre dernier, Diane Leyre a été élue plus belle femme du pays lors du concours Miss France 2022, organisé depuis le Zénith de Caen, dans le Calvados. Si elle a remporté la couronne, l'écharpe et beaucoup de très luxueux cadeaux, la jolie Neuilléenne n'est pas la seule à avoir eu droit à un petit quelque chose à l'issu du show. Toutes ses concurrentes ont été payées puisque, pour la première fois depuis la création de la compétition, elles ont toutes signé un contrat.
C'est vraiment symbolique
Les 29 candidates à l'élection de Miss France 2022 ont effectivement été rémunérées pour avoir participé aux deux derniers jours de répétition et pour avoir fait partie de la cérémonie diffusée sur TF1. Cette nouveauté est notamment due à la plainte déposée par l'association Osez le féminisme aux prud'hommes. "On a été payées 84 euros par jour, soit 252 euros net en tout, explique une candidate au journal Le Parisien, information confirmée par la production de l'émission. L'équivalent du smic. C'est vraiment symbolique."
On ne s'inscrit pas à Miss France pour l'argent
Bien sûr, les jeunes femmes n'ont pas été mobilisées que sur trois jours puisqu'elles se sont préparées, pendant des semaines, en espérant prendre la relève d'Amandine Petit. "Tant mieux si on est payées", relève toutefois Emma Renucci, Miss Corse. "Mais on ne s'inscrit pas à Miss France pour l'argent, ajoute Lena Massinger, Miss Champagne-Ardenne. Entre un iPad et des robes, on a été couvertes de cadeaux. On est même passées au 13 Heures de TF1. À 20 ans, c'est dingue !"
Contactée par Le Parisien, Alexia Laroche-Joubert, présidente de la société Miss France, a réagi sur le sujet. Cette dernière a défendu que "Miss France est un concours" et que le contrat proposé pour les trois derniers jours relève "déjà d'une grande avancée". Et Alexia Laroche-Joubert n'a pas l'intention d'allonger la durée de contrat. "Cela ne correspond pas à nos valeurs et les motivations des candidates ne seraient plus les mêmes. Pour ça, elles peuvent faire Les Marseillais ou Les Ch'tis."
Jusqu'à présent, le règlement rédigé par le comité Miss France stipulait que la participation des candidates se faisait "à titre grâcieux" et qu'elle ne donnait lieu "à aucune forme de rémunération et ou d'indemnisation". Mais les choses bougent. En novembre dernier, Alexia Laroche-Joubert a même annoncé sur Sud Radio que les candidates trans, "d'identité civile féminine", pourraient désormais participer "sans problème au concours". Step by step...