Le rappeur Mister You, au coeur d'un immense bad buzz il y a deux ans, a été écroué à la prison de la Santé de Paris, dans le quartier des personnes vulnérables, où sont incarcérées notamment les personnalités, rapporte Le Parisien. Un emprisonnement qui fait suite à son interpellation à l'aéroport d'Orly le mercredi 20 juillet 2022, alors qu'il s'apprêtait à s'envoler pour le Maroc pour passer des vacances avec son fils de 6 ans. Les fonctionnaires de l'aéroport se sont rendus compte, lorsque le rappeur de 38 ans a présenté ses papiers d'identité, qu'il faisait l'objet d'une fiche de recherche.
Que lui est-il reproché ? Comme le rappelle Le Parisien, l'artiste originaire de Belleville (quartier de Paris, ndlr) a été condamné en mars 2021 par la cour d'appel de Paris à 24 mois de prison aménageables pour avoir fait la promotion en février 2019 sur les réseaux sociaux d'un des plus gros points de deal d'Île-de-France à Villejuif dans Val-de-Marne. Une peine aménageable, mais "cela n'est toutefois pas automatique, c'est au juge d'application des peines que revient la décision" explique le journal.
"Une honte sur le plan humain"
Lors du rejet du pourvoi en cassation, le parquet a adressé un courrier au rappeur pour évoquer cet aménagement. Mais "faute de réponse", la peine a été appliquée et Mister You a donc été placé en détention. Mais d'après son avocat, il n'a jamais reçu ce prétendu courrier. D'où son intention de partir en vacances. "La mise à exécution de cette peine sans convocation préalable est une folie procédurale" s'est agacé Robin Binsard, son avocat. "C'est une honte sur le plan humain dans un contexte où mon mandant a vu naître ses jumeaux il y a trois semaines. Nous utiliserons toutes les voies de droit pour permettre sa remise en liberté dans les plus brefs délais" a-t-il ajouté.
À noter qu'une requête pour un aménagement de peine a été déposée dans la foulée de cette interpellation. Une audience est d'ores et déjà prévue pour le 21 septembre prochain. Pour rappel, Mister You a déjà échappé de peu à la prison, alors qu'une peine de six mois de prison ferme avait été prononcée en première instance à son encontre après qu'il ait essayé d'acheter son permis de conduire. Il avait finalement été contraint à régler une amende de 10 000 euros.