
Le 14 avril dernier, Rodolphe Belmer, le PDG de TF1, s'exprimait sur un éventuel rapprochement entre la première chaîne et M6. Arrivé à la tête du groupe il y a déjà deux ans et demi, l'homme se félicitait déjà de rencontrer un grand succès avec TF1+, lancée début 2024. Mais pas question pour lui de s'arrêter là et, dans cette idée, Rodolphe Belmer envisage désormais l'idée de se rapprocher d'un autre grand groupe : M6, dont le patron est David Larramendy depuis moins d'un an suite au départ de Nicolas de Tavernost. Une possible fusion avait déjà été envisagée en 2021-2022, et le sujet continue de faire débat aujourd’hui. "Les raisons qui avaient poussé le groupe à envisager une fusion avec M6 sont encore plus pertinentes aujourd’hui", a reconnu Rodolphe Belmer lors de l’événement The Future of Video, organisé récemment par The Media Leader. Pour rappel, la fusion avait été avortée car les deux diffuseurs avaient estimé que la réglementation en matière de concurrence rendait l'opération non pertinente.
Ce mardi 22 avril, c'est Thomas Rabe, PDG de Bertelsmann, qui s'est exprimé au Financial Times, comme le rapportent nos confrères du Point. Et l'homme semble parfaitement en accord avec l'éventuelle fusion abordée par le patron de la chaîne concurrente. Une opération qui "créerait un champion du streaming capable de concurrencer les plateformes américaines telles que Netflix NFLX.O et Apple TV+, et l'opération serait 'hautement' synergique. Il s'est dit prêt à réexaminer la fusion 'dès que les autorités de régulation indiqueront qu'elles sont prêtes à adopter une approche plus ouverte'".
Comme le rapporte Le Point, "TF1 et M6 ont fait état des revenus combinés de 3,7 milliards d'euros en 2024, pour une capitalisation boursière combinée évaluée à 3,6 milliards d'euros", ce qui ferait de ce nouveau groupe un véritable géant de l'audiovisuel. C'est d'ailleurs ce qu'avait confirmé Rodolphe Belmer il y a peu en affirmant qu'à part M6, aucune autre chaîne ne pourrait faire grandir TF1 : "En France, il n’y a pas beaucoup d’autres acteurs qui répondent à nos objectifs de taille critique, de synergies et de compétitivité digitale". Affaire à suivre donc...