Une ultime provocation.
Non contente d'avoir vu son équipe remporter la finale de la Coupe du monde de rugby au terme d'un match haletant, la presse néo-zélandaise lance une nouvelle polémique alors que les Tricolores s'apprêtent à prendre l'avion pour rentrer en France...
Le mauvais geste de Thierry Dusautoir
Et une fois de plus, ce sont les journalistes du New Zealand Herald, qui ont probablement été éconduits par le passé par une jolie Française, qui lance une nouvelle affaire. Selon le site internet du "journal", le capitaine emblématique des All Blacks Richie McCaw aurait été victime d'une tentative de fourchette (les doigts dans les yeux) en fin de match, nécessitant l'intervention du staff médical. Cet incident, à prendre au conditionnel bien évidemment, a été raconté par un membre du staff néo-zélandais et par Keith Quinn, ancien commentateur télé et journaliste à la réputation sérieuse. Selon l'Équipe, il aurait déclaré à Radio New Zealand que "Thierry Dusautoir était bien là" avant d'ajouter : "La responsabilité de Dusautoir n'est pas claire, mais le capitaine français n'est pas loin."
Le capitaine français, sacré à juste titre meilleur joueur de l'année par l'International Rugby Board, est donc mis en cause, alors même que les images ne permettent pas de prouver quoi que ce soit. De plus, l'IRB assure n'avoir reçu aucune plainte à ce sujet, et personne côté Blacks ne s'est plaint d'une hypothétique fourchette de la part de Thierry Dusautoir. Si Richie McCaw avait en effet "les yeux injectés de sang", il n'a fait nullement allusion à une agression, et personne n'a voulu faire de commentaires à ce sujet.
Mais le New Zealand Herald persiste, avançant comme preuve le refus de McCaw et son équipe d'échanger leurs maillots et le fait que les Blacks n'ont cité à aucun moment l'équipe de France dans les discours d'après-match. "Je pense qu'il faut étudier davantage cet incident. Le joueur IRB de l'année doit avoir un comportement fair-play", a ajouté Keith Quinn.
La réponse française
Côté français, on réfute totalement le geste, et on pointe du doigt la presse du pays, qui avait déjà porté des allégations à l'encontre de Julien Bonnaire, supposé auteur du même coup, toujours sur Richie McCaw, au cours d'un match précédent. "Je ne suis pas au courant. Vous m'apprenez cette histoire. Ce sont des conneries. Personne ne m'a parlé de rien. Il faut arrêter avec ça, car se sont les mêmes journalistes néo-zélandais qui ont fait de Serge Blanco un agresseur alors que c'est lui qui a été victime des Anglais...", a ainsi expliqué Jo Maso, le manager du XV de France à L'Équipe. Le quotidien a également recueilli le témoignage de Dimitri Yachivili : "Je n'ai pas vu de mauvais gestes, ni de fourchette. Il y a eu certes des coups, parce que nous étions très agressifs dans les rucks et que les All Blacks étaient constamment hors-jeu. Mais rien de plus."
Quant au refus d'échanger son maillot du capitaine Richie McCaw, c'est ce même Julien Bonnaire, mis en cause par le New Zealand Herald, qui a donné l'explication : "J'aurais bien voulu, je suis allé le voir dans les vestiaires mais il m'a dit qu'il n'en avait qu'un et qu'il souhaitait le garder. La dernière fois déjà que je lui avais demandé, il n'avait pas non plus voulu puisque c'était pour sa 100eme cape. Tant pis, ce n'est pas grave."
Alors, pourquoi cette nouvelle affaire alors que le pays célèbre la victoire de ses héros ? Peut-être est-ce pour éviter de parler de ce terrible coup de genou assené par Richie McCaw dans la tête de Morgan Parra, qui l'obligea à quitter le terrain au bout de 22 minutes, victime d'une fracture à la base du nez...