Le 16 juillet, cela fera exactement un an que Jane Birkin s'est éteinte, à l'âge de 76 ans. Artiste et icône, muse de Serge Gainsbourg et source d'inspiration pour toute une génération de mélomanes, elle a rendu son dernier souffle dans son domicile parisien. Toutefois, elle était très attachée à une autre demeure, qu'elle avait acquise il y a une trentaine d'années : une immense propriété en Bretagne à Lannilis, dans le Finistère Nord. Un cocon dans lequel elle aimait se prélasser, un véritable nid douillet. Une page se tourne désormais pour ce lieu, comme vient de le montrer en images sa troisième et dernière fille née après la regrettée Kate Barry et Charlotte Gainsbourg, Lou.
Lou Doillon a partagé une publication empreinte de mélancolie, de tristesse et de douceur. Elle a en effet dévoilé en photos que la maison bretonne de son illustre maman était vidée. En légende, elle a choisi, avec la poésie qu'on lui connaît, des mots en anglais et en français, pour lesquels elle cite les hommes de sa vie, son amoureux le dessinateur Stéphane Manel, et ses deux fils, Marlowe et Laszlo : "Dire À Dieu, Adieu à tout les toi(ts), à tout les lieux, c'est dire adieu à tous les nous, à plein de moi/Un an bientôt, un an déjà, tous les anniversaires de l'année première, déjà chantés c'est déjà ça/Maman, dans cette année d'enfer, je m'habitue déjà/On se tiendra debout mon homme, mes fils et moi."
"Ici j'ai tous mes souvenirs, et les souvenirs c'est une chose merveilleuse et c'est une chose pesante à la fois", confiait-elle lors de l'émission musicale de France 3 Bretagne, Abers Road en avril 2021. Là, elle s'était également liée aux familles Tanguy et Madec. Un lieu "honnête et magique" pour la maman de Charlotte Gainsbourg. Lorsqu'elle s'y est installée dans les années 1990, "quelque chose en elle était cassé. Elle s'est accrochée à cet endroit", témoigne un ami au JDD.
"La salle à manger occupait le rez-de-chaussée, on n'était jamais moins de 20 à table. La véranda donne sur la rivière. À l'étage, les enfants étaient réunis dans le dortoir..." indique la source. Appréciée dans le village, elle avait acquis une réputation de casse-cou. "Elle n'avait peur de rien ! Elle a idéalisé ces paysages qu'il avait côtoyés. Elle fait la fofolle sur les plateaux. Mais chez elle, l'émotion est intérieure..." confie un ami. Elle a d'ailleurs tourné là-bas le film Boxes, en 2006. "C'est la seule fois où Prat-ar-Coum a été sous le feu des projecteurs. Il faisait si beau qu'on a dû occulter les fenêtres", s'amuse Loïc Madec, frère d'Yvon et artiste peintre, son voisin.
Sur BFMTV, on apprenait d'ailleurs qu'elle cherchait activement une autre maison dans la région car sa maison était trop grande et que sa famille avait peur qu'elle tombe. Un projet qui n'a malheureusement pas eu le temps de se concrétiser.
Cet épisode estival douloureux mais nécessaire que Lou Doillon a assuré est une parenthèse nostalgique pour la fille de Jane Birkin et du réalisateur Jacques Doillon. Une façon aussi de se changer les idées en se plongeant dans les souvenirs, elle qui fait face aux lourdes accusations portées à l'encontre de son réalisateur de père.
A l'image de Benoît Jacquot, lui aussi en plein tourbillon judiciaire sur fond de violences sexuelles présumées dans le milieu du cinéma, il a été mis en garde à vue, accusé de violences sexuelles notamment par l'actrice Judith Godrèche. Ils ont été entendus dans le cadre d'une enquête du parquet de Paris ouverte pour viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité. L'homme aujourd'hui âgé de 80 ans a été relâché pour des raisons de santé, après deux jours de garde à vue à Paris, sans poursuite à ce stade.
Les deux cinéastes contestent les accusations et sont présumés innocents des faits reprochés jusqu'à la clôture du dossier par la justice.