Éternelle Monica Bellucci. Malgré l'impression d'avoir déjà vu l'angélique Italienne des milliers de fois en couverture de magazines féminins, la sublime icône ne cesse de surprendre et ne lasse jamais. Dans une interview accordée à ELLE – dont elle fait la couverture, bien sûr –, l'actrice et mère de famille âgée de 51 ans se met encore à nu. Prude et intime à la fois, elle invite son lecteur à mieux la comprendre, évoque ses chagrins d'amour, comment le regard des autres, les coups durs et le malheur, parfois, ont façonné la femme qu'elle est aujourd'hui.
Monica ne s'en cache pas. "Oui, j'ai eu des chagrins. Qui n'en a pas eu ? Des grands, et d'autres...", avoue-t-elle, suffisamment élusive et ferme pour contraindre son interlocutrice – une Italienne – à ne pas aller plus loin sur le terrain du privé. Mais puisque les deux parlaient du corps féminin et d'amour, elle a insisté, demandant à son invitée si une beauté aussi divine qu'elle avait été traitée comme un trophée. "J'ai été aimée et j'ai souvent été traitée, aussi, non pas comme un trophée, le mot est trop fort, trop complaisant, mais comme... un objet d'exposition", assure la quinquagénaire. Elle poursuit : "Et parfois, je ne m'en suis pas rendu compte. Quand je n'ai pas été aimée, lorsque je n'ai été que la représentation d'un ego, j'ai toujours fini par le comprendre au moment où il n'y avait pas le 'voler bene' de chez nous, le 'vouloir le bien de l'autre'."
Évoquant "un parcours douloureux", Monica Bellucci assure en être ressortie plus forte. "C'est la seule manière d'avancer. D'une certaine façon, je remercie ceux qui m'ont fait du mal, parce qu'ils m'ont fait comprendre où étaient nichées mes faiblesses", confie celle qui a débuté en tant que mannequin, à 13 ans, avant de se tourner vers le cinéma après des études de lettres. C'est justement dans sa tendre jeunesse que ce côté trophée a jailli. La faute à une "beauté du diable", comme elle le dit elle-même. Mais, encore une fois, l'ex-femme de Vincent Cassel y voit le positif, arguant que cette beauté incandescente lui a "permis d'entrer en communication avec les autres". Elle, la fille unique et timide. "Avec les hommes, bien sûr, avec les femmes aussi. Les rapports étaient faciles, fluides", conclut l'intéressée, qui va dès lors entrer dans l'âge adulte et basculer dans un tout autre univers.
Interview à retrouver en intégralité dans ELLE, hebdomadaire du 29 juillet 2016.