C'est un peu l'histoire de David contre Goliath... Et une fois de plus, David l'a emporté. Ce dimanche 20 mai, au terme d'une rencontre pleine de tension et de rebondissements, l'équipe de Montpellier a décroché le titre de champion de France pour la première fois de son histoire.
Le petit club repris par Louis Nicollin dans le quartier populaire héraultais de La Paillade en 1974 marche aujourd'hui sur le foot français, après une saison extraordinaire qui consacre un groupe de jeunes pousses, pour la plupart issues du centre de formation montpelliérain. Porté par un Olivier Giroud, nouvelle coqueluche des médias et de ses dames, au sommet de son art, le MHSC a su résister à l'ogre du Paris-Saint-Germain et ses investissements colossaux. Avec un budget de 33 millions d'euros, soit 10 de moins que l'argent investi par les Qataris de la capitale pour s'attacher les services de Javier Pastore l'été dernier (et un budget total de 150 millions...).
Le peuple pailladin pouvait donc exulter du côté de l'Abbé Deschamps. Car si Montpellier voulait s'adjuger le titre suprême, il ne fallait absolument pas perdre la face à Auxerre lors de cette ultime journée. Mais dès la vingtième minute, les joueurs de l'Yonne marquaient un but, plongeant le club du sud dans le doute. Et alors que le PSG faisait le boulot à Lorient en remportant le match, les Héraultais étaient mis sous pression, le match étant interrompu à plusieurs reprises par le comportement des supporters auxerrois. Mais il était écrit que David devait triompher sur Goliath et, malgré la pression, Montpellier s'imposait au final 2-1, provoquant une explosion de joie sur la place de la Comédie où était retransmis le match, plus de trois-quarts d'heure après la fin officielle des matchs...
L'équipe, le staff et son président Louis Nicollin pouvaient donc légitimement laisser exploser leur joie et communier avec leur public qui avait fait le déplacement. Scènes de liesse, pleurs, bain de foule, les joueurs ont tout vécu pour ce qui restera l'un des plus beaux jours du club.
Quant à son président atypique au franc-parler certain, il avait promis une chose : qu'il se ferait une crête si son club devenait champion de France. C'est donc chose faite pour Loulou Nicollin. Le président gouailleur et franchouillard à l'accent chantant a laissé ses cheveux blancs pour une coupe aux couleurs du clubs, rouge-orangé et bleu. Débarqué sur le plateau de France 3 Languedoc-Roussillon, il a fait la joie de ses joueurs. Et devrait faire celle des supporters, avec qui ils célébreront le titre dans les rues de la cité héraultaise...